La SocGen finit en hausse, l’AMF s'active

Le titre de la banque Société Générale a ouvert  sur un bond de 8,9%
Le titre de la banque Société Générale a ouvert sur un bond de 8,9% © MAX PPP
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Hélène Favier et avec agences , modifié à
La banque a rebondi jeudi. Le gendarme boursier français est monté de son côté au créneau.

La journée a été pour le moins mouvementée pour la Société Générale à la Bourse de Paris. Au lendemain d'une journée noire pour son titre, la banque, au bord de la faillite selon certaines rumeurs, a ouvert jeudi sur un bond de 8,9%, avant de rechuter de 7,26% en milieu de journée. Et puis, finalement, l'action a clôturé en hausse de 3,70% à 23 euros dans un contexte de montée généralisé sur les bourses européennes, dans le sillage de Wall Street.

"Rumeurs infondées", selon l'AMF

Le cas de l’établissement illustre les rumeurs dont est victime la place financière parisienne. Mercredi, la crainte, infondée jurent les autorités, de voir la note de la France dégradée à son tour, après celles des Etats-Unis, avait abouti à un plongeon du CAC 40, en baisse de -5,45 %. L’action de la Société Générale avait, elle, dévissé de plus de 14 %.

Jeudi, alors que les valeurs financières sont restées fragilisées, l’Autorité des marchés financiers, l'AMF, est montée au créneau pour tenter de ramener le calme. Selon le gendarme boursier français, le fonctionnement normal des marchés est altéré par les diffusions de "rumeurs infondées concernant les valeurs financières" cotées à la Bourse de Paris, a-t-il indiqué dans un communiqué. L'AMF rappelle que, selon son règlement, "la diffusion d'informations infondées est susceptible de sanctions" tout comme "le fait d'en tirer profit".

La SocGen veut une enquête

Mercredi, la Société Générale avait elle-même réclamé à l’AMF d'enquêter sur "l'origine de ces rumeurs" qui portent "gravement atteinte à l'intérêt de ses actionnaires". Une telle demande d'enquête formulée auprès du gendarme de la bourse est une procédure classique dans le cadre de mouvements de cours anormaux, importants et nourris par des rumeurs.

Le patron de la banque, Frédéric Oudéa, a également haussé le ton : "nous n'avons subi aucune perte particulière et nos performances à date sont satisfaisantes", a-t-il tenu à rappeler au Figaro, jugeant ces "bruits" "complètement fantaisistes".

De son côté, le quotidien britannique Daily Mail a présenté ses excuses à la banque pour des informations passées dans son édition dominicale jetant la suspicion sur le groupe français. Le journal a ainsi reconnu la fausseté de ses informations s'excusant "sans réserve".