Les syndicats de La Poste ont annoncé jeudi avoir claqué la porte d'une réunion plénière portant sur les conditions de travail, "face au refus d'un gel des réorganisations", la direction soulignant pour sa part que la rencontre a duré deux heures et demie.
Cette réunion s'inscrivait dans le cadre du "Grand Dialogue" annoncé par le PDG du groupe Jean-Paul Bailly après le suicide de deux cadres, le 29 février et le 11 mars, deux drames qui avaient poussé les syndicats à réclamer l'arrêt des réorganisations en cours, source selon eux de mal-être pour les 240.000 employés de La Poste.
Dans un communiqué commun, la CGT, SUD, FO, CFDT, CGC/Unsa et CFTC, affirment que la direction "a refusé d'entendre et de répondre à la demande unanime des organisations syndicales de faire une pause dans les réorganisations, restructurations jusqu'à la date du rendu du rapport de la commission Kaspar".
Ce rapport sur "la situation de l'entreprise et de ses salariés, en matière de vie au travail" doit être remis début septembre par une commission présidée par l'ancien secrétaire général de la CFDT Jean Kaspar.
Pour les syndicats, ce refus de la part de la direction n'a "pas permis d'entamer la négociation sur les mesures immédiates et a conduit les fédérations syndicales à quitter la salle".
"Une prochaine réunion est fixée jeudi 12 avril afin de poursuivre le dialogue et de travailler avec les organisations syndicales à la définition et à la mise en place rapide de mesures concrètes en matière de qualité de vie au travail ainsi que sur une méthode de conduite du changement", a précisé la Poste.