L'apprentissage sans effet sur le chômage des jeunes

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avec AFP

L'ancrage de l'apprentissage dans un pays ne va pas nécessairement de pair avec un faible taux de chômage des jeunes, selon une étude fondée sur une comparaison internationale publiée mardi par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq).

"Au niveau macro-économique, il est impossible de démontrer le lien mécanique" entre ces deux données, conclut Claudine Romani, l'auteur de l'étude, qui souligne par ailleurs que le modèle allemand "semble difficilement transférable" en France.

Selon la chercheuse du Céreq, "la croissance économique, les stratégies de recrutement des entreprises ou le fonctionnement du marché du travail" restent les "facteurs majeurs de l'insertion". Le Céreq met ainsi en exergue qu'au Japon, où les formations en alternance sont inexistantes, le taux de chômage des jeunes atteignait 9,1% en 2009, contre 11% en Allemagne, où le système dit "dual" est très développé.La France, l'Italie et l'Espagne, qui ont "consacré des efforts particuliers au développement de l'alternance" sont a contrario particulièrement touchées par le chômage des jeunes (respectivement 22,8%, 25,4% et 37,9% en 2009).