Hausse des salaires, c’est reparti ?

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avec Carole Ferry , modifié à
Selon une étude, les entreprises seront plus enclines à augmenter leurs salariés cette année.

2011 sera-t-elle l’année des augmentations ? C’est la tendance qui semble se dessiner mais il faut rester prudent. Selon une récente étude, réalisée par le cabinet Hewitt, spécialisé dans les ressources humaines, la fin du gel des salaires serait arrivée. Seulement 2% des entreprises envisagent de n’accorder aucune augmentation cette année, contre 10% en 2010, précise l’enquête.

Une hausse, oui, mais modérée

Les augmentations, en 2011, devraient atteindre en moyenne, 2,6%, soit un niveau plus élevé que l’inflation qui se situe entre 1,5 et 2%. Mais les hausses de salaires ne retrouveront pas le niveau d’avant crise qui était aux alentours de 3%.

"Nous avons une reprise, certes, économique, on le voit bien partout auprès de nos clients, néanmoins ça ne se traduira pas encore dans le budget d’augmentations puisqu’il n’atteint pas le niveau des budgets d’augmentations d’avant crise c’est-à-dire 3%", prévient Joël Réthoré, du cabinet Hewitt. "Je pense que les entreprises sont assez prudentes dans le dimensionnement de ces budgets alloués aux augmentations de salaires", ajoute-t-il.

Garder les meilleurs éléments

Mais tout le monde ne sera pas augmenté. Les augmentations de salaires seront très ciblées cette année. Elles seront majoritairement dédiées aux collaborateurs que l’entreprise ne veut pas voir partir. "Beaucoup pariaient sur la fidélité et sur le fait que l’entreprise récompenserait la fidélité et l’énorme travail fourni dans une époque difficile", observe Fabrice Coudray, du cabinet de management Robert half.

"Alors si on n’est pas au rendez-vous en terme d’entreprise, on a un fort risque de voir partir un certains nombre de collaborateurs sur lesquels on pourrait compter dans les deux-trois prochaines années dans un scénario de reprise de marché aujourd’hui bien affiché", souligne-t-il.

C’est pourquoi, plutôt que des augmentations générales, les entreprises devraient privilégier, cette année, les augmentations individuelles sous forme de primes et de bonus.