GDF Suez veut sa centrale nucléaire

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le groupe d’énergie souhaite construire une centrale nucléaire de 3e génération en vallée du Rhône.

GDF Suez envisage de construire dans la vallée du Rhône une centrale nucléaire équipée d'un réacteur de troisième génération, mais moins puissant que l'EPR, selon une information révélée mercredi par le journal Les Echos.

Le groupe d'énergie aurait formulé une telle demande dans une lettre envoyée au ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Le ministre Jean-Louis Borloo a assuré qu'"aucune décision" en ce sens n'avait encore été prise, il avait d'ailleurs déjà exprimé son scepticisme en juin 2009.

GDF Suez "a évidemment sa place dans le dispositif nucléaire français mais il n'y a, à cette heure, aucune décision prévue pour une nouvelle centrale ou un nouvel EPR français", a réagi mercredi Jean-Louis Borloo.

Une centrale prévue pour 2020

GDF- Suez n'a pas souhaité commenté ces informations mais, toujours selon Les Echos, la mise en service de la centrale serait programmée "peu après 2020".

Pour convaincre l’Etat, l’entreprise estime que la construction réussie d’une centrale nucléaire de troisième génération permettrait à la France de mieux exporter son industrie nucléaire : "L'Atmea (qui commercialise les nouvelles centrales nucléaires) ne saurait se développer à l'international sans disposer d'une référence domestique", a écrit le patron de GDF Suez à Jean-Louis Borloo.

"En engageant sans tarder l'Atmea, l'Etat tirerait la première leçon de l'expérience d'Abu Dhabi en permettant à la filière française de diversifier son offre", argumente Gérard Mestrallet, en se référant à l’échec de la vente de l’EPR à l’émirat, au profit de la Corée du Sud.

Concurrencer EDF

Pour l’instant, seul EDF possède une centrale de troisième génération, celle de Flamanville, toujours en construction. GDF-Suez espère ainsi se placer sur le secteur de l’énergie nucléaire et concurrencer EDF.

GDF Suez, un des principaux concurrents d'EDF en France, exploite déjà sept réacteurs nucléaires en Belgique, via sa filiale Electrabel, et a une participation dans deux réacteurs nucléaires français, mais peine pour l'instant à s'imposer dans le nucléaire civil. L’entreprise espère, à terme, pouvoir concurrencer le colossal EDF.