Le Premier ministre François Fillon a abaissé lundi à 0,5% contre 1,0% auparavant la prévision de croissance du gouvernement pour 2012 et précisé que l'impact de 5 milliards d'euros serait compensé sans demander d'efforts supplémentaires aux Français. Des propos tenus lors d'une conférence de presse et rapportés par l'agence de presse Reuters. Les analystes estimaient en effet que les prévisions du gouvernement étaient trop optimistes au regard des développements de la crise. La plupart des institutions ont déjà revu en baisse leurs prévisions de croissance hexagonale pour 2012. Le FMI, qui a remis à jour ses perspectives la semaine dernière, est la moins optimiste avec un PIB estimé à +0,2% cette année, alors que l'OCDE vise +0,3% et la Commission européenne +0,6%. Bercy voit toutefois l'horizon s'éclaircir... "Si ce que nous observons depuis quelques mois - stabilisation de la zone euro et mécanisme de solidarité qui protège les pays - se confirme on devrait pouvoir sortir de cette crise de nature financière plus vite", a estimé ce matin le ministre de l'Economie François Baroin sur France Info. Le ministre estime même qu'"on devrait avoir des perspectives d'activité économique soutenue pour le second semestre".