Déficit : le FMI doute de la France

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avec AFP

Le Fonds monétaire international a douté mardi que la France parvienne à revenir à un déficit budgétaire de 3% du produit intérieur brut, tablant plutôt sur 4,8% en 2012 et 4,4% en 2013. Dans une mise à jour de ses prévisions sur les finances publiques dans le monde, l'institution de Washington a par ailleurs affirmé que la dette publique du pays, de 87,0% du PIB en 2011, allait grimper à 90,7% en 2012 et 93,1% en 2013.

Le gouvernement français table pour sa part, après un déficit "probablement inférieur à 5,5%" du PIB selon la ministre du Budget Valérie Pécresse, sur un déficit à 4,5% en 2012 et 3% en 2013. Le FMI et Paris divergent nettement sur la croissance. D'après le Fonds, elle ne dépassera pas 0,2% en 2012 puis 1,0% en 2013. Le gouvernement compte sur 1% en 2012. Pourtant, a relevé l'institution dirigée par l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde, la France fait des efforts de rigueur. "A la suite d'un premier train de mesures adopté en septembre, le gouvernement français a annoncé un nouvel ensemble budgétaire pour 2012-2016, (réduisant le déficit) à hauteur de 1% du PIB, dont des mesures équivalant à (une réduction du déficit de) 0,3% du PIB seront mises en oeuvre cette année", ont rappelé les économistes du FMI.

"Les mesures sur les recettes, y compris la fin des incitations à investir sur les marchés immobiliers, sont concentrées en début de période et représentent plus de la moitié de l'ajustement", ont-ils ajouté. La France a perdu le 14 janvier la note maximale ("AAA") que l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's attribuait à sa dette de long terme. En revanche, elle la garde chez les deux grandes agences concurrentes, Moody's et Fitch.