Corse : faut-il réserver l'accès à la propriété aux résidents ?

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C'est la proposition du président du Conseil exécutif de Corse et radical de gauche Paul Giacobbi

Comment lutter contre la spéculation immobilière sur l'Ile de beauté ? Le président du Conseil exécutif de Corse et radical de gauche Paul Giacobbi à sa petite idée : encadrer juridiquement la vente de terrain aux non-résidents. Selon les derniers chiffres des Notaires de France publiés en juillet dernier, le prix moyen d'une maison ancienne s'établissait en moyenne à 202.000 euros en Haute Corse et à 322.100 euros en Corse-du-Sud, au premier trimestre 2013. A titre de comparaison, un bien comparable valait autour de 302.380 euros en Ile-de-France. Limiter l'accès aux terrains "Si on peut acheter un terrain en Corse aussi aisément qu'une tablette de chocolat sur le rayon d'un supermarché, on court à la catastrophe. Il faut donc limiter l'accès à la propriété foncière pour les non-résidents", souligne Paul Giacobbi dans une interview accordée à 'Corse Matin', mercredi 7 ao�"t. Une telle mesure ne respecterait cependant pas le principe d'égalité des citoyens devant la loi. En outre, le droit à la propriété a en France, une valeur constitutionnelle. Incompatible avec la loi  Et Paul Giacobbi en est conscient : "Je sais que ça pose un problème de droit européen", concède-t-il. Pour ne pas pénaliser les "Corses de l'extérieur", il suggère de fixer un délai de cinq ans de résidence avant d'acheter un terrain ou "de se fonder sur l'attachement familial à la Corse". Mais pour l'association Corse-France, restreindre le droit à la propriété ne résoudra pas le problème. "Les prix des terrains augmentent partout! En Ile-de-France, dans le Var, dans le Lot, la situation est parfois pire, et on ne demande rien de tel!", explique sa présidente, Marie-Dominique Roustan-Lanfranchi dans les colonnes du 'Figaro'.