Chômage partiel dans une usine Toyota

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le site d'Onnaing dans le Nord a réduit sa production et s’est séparé d’intérimaires.

L’usine Toyota d'Onnaing dans le Nord au ralenti. Le site, qui assemble notamment la Yaris, a annoncé mardi la réduction de sa production d'ici juin et l'instauration de mesures d'arrêt de travail, de chômage partiel, ainsi que le non-renouvellement de centaines d'intérimaires.

En plus d’un fléchissement des ventes dû à l'arrêt ou à la réduction des primes à la casse en Europe, la direction annonce être touchée par les campagnes de rappel de véhicules suite à une série d'avaries sur des pédales d'accélérateur et de freins. La baisse de cadence de production avait été annoncée au personnel en fin d'année dernière pour application en février, a précisé la porte-parole de Toyota. Cette décision avait pour objectif de "lisser la production et anticiper une baisse de la demande suite à la fin progressive de la prime à la casse", a-t-elle dit.

350 intérimaires remerciés

Concrètement, la baisse d'activité se traduira par quatre jours de chômage partiel, du mardi 6 au vendredi 9 avril inclus, et par une journée d'arrêt de production le lundi 31 mai, explique la direction. D'autres arrêts de production ponctuels seront également programmés entre début mars et fin avril. Les salariés seront alors maintenus sur le site et occupés à d'autres activités. Suite à ces mesures, "350 contrats intérimaires arriveront à leur terme", annonce la direction. Le site Toyota d'Onnaing emploie actuellement 3.676 personnes dont 608 intérimaires.

Le constructeur ne prévoit "pas d'autres mesures équivalentes dans d'autres usines Toyota en Europe. Toyota compte neuf usines en Europe.

Les syndicats inquiets

"Pour l'instant, les emplois CDI sur Onnaing ne sont pas menacés, mais quand on voit ce qui se passe ailleurs, où les grands groupes qui font des profits licencient quand même leurs salariés, il y a tout de même de quoi être inquiet", a jugé Eric Pecqueur, délégué syndical CGT à Onnaing. "Nous dénonçons d'ores et déjà le non-renouvellement des contrats intérimaires. Et pour le reste, ce sera à nous d'être vigilants et de défendre nos emplois, face aux actionnaires qui ne songent qu'à leurs profits", a-t-il ajouté.