Casino ouvre une seconde procédure d'arbitrage dans le dossier brésilien

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www.boursier.com , modifié à
Le bras de fer se poursuit !

La bataille se poursuit entre Carrefour, Casino et la famille Diniz dans le dossier brésilien... Le groupe stéphanois a annoncé à la mi-journée avoir déposé le 1er juillet une seconde procédure d'arbitrage à l'encontre du groupe Diniz devant la Chambre de Commerce International, suite à la proposition présentée le 28 juin 2011 simultanément à CBD et ses actionnaires. Casino entend ainsi faire respecter, en particulier, les procédures fixées par le pacte entre actionnaires du 27 novembre 2006. "En application du droit brésilien, cette procédure a été engagée en présence de la société CBD. Il s'agit d'une mesure de protection de CBD visant à assurer l'efficacité du jugement qui sera prononcé", explique Casino. Un peu plus tôt, l'entreprise de Jean-Charles Naouri avait pris acte d'une annonce faite par le conseil d'administration de Carrefour avant l'ouverture du marché parisien, selon laquelle il appuyait le projet de rapprochement de ses activités brésiliennes avec celles de CBD sous la houlette du fonds Gama. Casino "considère que Carrefour et ses administrateurs engagent leur responsabilité en acceptant, malgré les avertissements, une opération engagée de manière hostile et menée dans le cadre de négociations illégales". Le groupe stéphanois a bien noté que son rival estimait que la réalisation de cette opération "serait notamment conditionnée à l'accord de CBD", mais estime que Carrefour "omet délibérément de préciser que l'accord de Wilkes, et donc celui de Casino sont requis" (Wilkes est la coentreprise liant Casino et la famille Diniz). Casino campe donc sur ses positions en réaffirmant que tout projet impliquant le devenir de CBD "ne peut en effet avoir lieu que dans le respect du pacte d'actionnaires liant le Groupe Casino au Groupe Diniz, et est ainsi conditionné à l'approbation unanime du conseil d'administration de Wilkes". Les administrateurs de Carrefour ont sans surprise apporté leur soutien au projet de combinaison des activités brésiliennes du numéro deux mondial avec celles de CBD, co-détenu par la famille Diniz et Casino, bien que ce dernier eut été exclu des discussions. Fin mai, le distributeur stéphanois avait lancé une première procédure d'arbitrage devant la CCI à l'encontre du groupe Diniz, concernant elle aussi le pacte d'actionnaires du 27 novembre 2006.