Caisse d'Epargne/Banque Populaire : naissance d'un géant

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'union des deux banques, entérinée mercredi soir, forme un mastodonte bancaire au service de 34 millions de clients : la BPCE.

Nouvelle étape dans le rapprochement entre les banques mutualistes Caisse d'Epargne et Banque Populaire. Entérinant leur union, elles se sont dotées ce mercredi d'une "tête" unique même si les deux réseaux restent concurrents sur le terrain. Le nouvel ensemble prend le nom de "BPCE". Cette entité devrait être "pleinement opérationnelle" le 3 août après la validation de la décision d'union par les assemblées générales extraordinaires des deux établissements, qui se réuniront le 31 juillet.

La tête de la banque définira la stratégie, gérera les risques, la liquidité, la politique de ressources humaines, mais, à l'image de Crédit Agricole/LCL ou de PSA Peugeot Citroën, les marques "Caisse d'Epargne" et "Banque Populaire" ne vont pas disparaître. Chaque réseau déterminera sa politique commerciale propre et l'ensemble des caisses régionales, au coeur du système mutualiste, conserveront leurs prérogatives.

Le groupe fusionné sera gouverné par un directoire (5 membres) et un conseil de surveillance (18 membres). François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, qui a piloté la fusion, deviendra président du directoire. Philippe Dupont, le patron de Banque Populaire, prendra la présidence du conseil de surveillance, pour une durée de deux ans. Elle reviendra ensuite à un Ecureuil.

Le nouveau groupe totalise 7.700 agences, ce qui le placera en troisième position, derrière le Crédit Agricole et la Banque Postale. Il emploiera 120.000 collaborateurs, dont 106.000 en France et 1.600 rattachés à l'organe central. Il comptera 34 millions de clients, détrônant la Banque Postale (29 millions) et le Crédit Agricole (26 millions).