Bitcoin: la Banque de France alerte contre les risques !

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www.boursier.com , modifié à
Les deux acteurs rappellent qu'il s'agit d'une monnaie qui échappe à toute réglementation...

Face au succès du Bitcoin, cette monnaie électronique virtuelle et décentralisée née en 2009, la Banque de France met en garde les consommateurs car "elle n'offre aucune garantie de remboursement". De son côté, la Chine aurait décidé de sévir, d'après le 'Financial Times'. Pas de valeur légale La semaine dernière, le Bitcoin a franchi la barre symbolique des 1.000 dollars, porté par les propos de certains responsables fédéraux américains, lors d'une audience sénatoriale. Ils ont estimé qu'un tel réseau financier pouvait offrir de réels bénéfices potentiels pour le système, même si cette nouvelle forme de monnaie virtuelle présente aussi des risques. Dans une note publiée mercredi, la Banque de France souligne ainsi que "contrairement à la monnaie électronique, le bitcoin n'est pas assorti d'une garantie légale de remboursement à tout moment et à la valeur nominale". Pour autant, elle observe que certains commerçants français l'acceptent. Une monnaie "hautement spéculative" et dangereuse Alors que les créateurs de la monnaie ont la volonté de se démarquer du système actuel, ils recréent, de par son fonctionnement, un concept hautement spéculatif. La monnaie "est créée au sein d'une communauté d'internautes, également appelés "mineurs", qui ont installé sur leurs unités informatiques connectées à internet un logiciel libre", rappelle la Banque de France. La quantité et le rythme de création des bitcoins sont cependant régulés, engendrant de la pénurie et donc de la spéculation. Les personnes n'ayant pas participé au processus de création de la monnaie peuvent toutefois s'en procurer, via des plateformes qui proposent l'achat/vente contre des devises légales, en tout anonymat. Le système favorise donc aisément le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, estime la BdF. La Chine riposte Compte tenu des risques qui existent, les autorités suivent de près l'évolution de cette monnaie. La Banque de France estime que s'il n'est pas possible d'agir sur l'émission des Bitcoin, il faut réglementer l'activité de conversion. La Chine, victime de l'effet de mode "Bitcoin", a elle aussi décidé de s'attaquer à cette monnaie virtuelle. "Le Bitcoin est un produit virtuel particulier. Il n'a pas le statut juridique d'une monnaie et il ne peut pas et ne doit pas être autorisé à circuler sur le marché en tant que monnaie", ont estimé les  régulateurs financiers chinois, dans un avis publié jeudi. Il s'agit de la première position officielle de Pékin sur le Bitcoin, note le 'Wall Stree Journal'.