Le Conseil d'analyse économique invite le gouvernement à aider davantage les foyers les plus modestes. 1:17
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Carole Ferry, édité par Romain David , modifié à
À la fin du confinement, les ménages les plus aisés n'ont pas nécessairement rattrapé les dépenses liées aux voyages, à la culture et aux loisirs. À l'inverse, les foyers les plus modestes ont eu tendance à s'endetter, selon une étude publiée par le Conseil d'analyse économique.

Pour certains économistes, dépenser l'épargne que les Français ont mis de côté pendant le confinement permettrait de limiter l'impact de la crise économique. Car plus de 86 milliards d'euros ont été épargnés par les Français entre mars et août 2020, indiquent les chiffres de la Banque de France. Or, selon une étude publiée lundi par le Conseil d'analyse économique, instance chargée d'éclairer Matignon, 70% de cette épargne provient de 20% des ménages les plus aisés.

De l'argent qui ni consommé, ni investi

Le Conseil d'analyse économique a pu faire ce constat après avoir eu accès de manière anonyme aux donnés des cartes bancaires du Crédit mutuel. Ces données montrent qu’après le confinement, il y a eu un rattrapage sur les achats de type automobile, ameublement ou électroménager, mais pas sur les voyages, la culture ou les loisirs au sens large.

Il reste donc une épargne importante qui pour l’heure n’est ni consommée ni investie, puisqu’elle dort sur des comptes courants.

Le Conseil d'analyse économique demande des aides supplémentaires pour les foyers modestes

Cette analyse permet également de démontrer qu’à l’inverse les 20% des ménages les plus modestes n’ont pas épargné, et qu’ils ont même dû s’endetter pendant cette période. En conclusion, le Conseil d'analyse économique réclame de la part de l’exécutif la mise en place d’un soutien beaucoup plus franc à ces foyers, également davantage exposés aux conséquences économiques du Covid-19.