Zazie : "J'aime ce que Gainsbourg nous a filés, son côté punchline"
La chanteuse vient de sortir le dixième album de sa carrière, en en soignant la forme dans l'écriture et le fond, en évoquant la violence des hommes, frôlé lors des attentats de 2015.
Elle en est à son dixième disque. Le premier, Je, tu, ils était sorti en 1992. Le dernier, nommé Essenciel, est déjà disque d'o r après cinq semaines dans les bacs. Entre les deux, Zazie a été coach dans le télé-crochet "The Voice" pendant quatre saisons mais a aussi énormément composé pour d'autres artistes. Invitée dans Le grand journal de Philippe Vandel, elle explore le contenu de son dernier album.
De la plastique... Zazie explique s'être "désencombrée". "Je suis un peu dévêtue sur cette pochette, d'où la 'désencombritude' (sic) absolue. Pas de stylisme !", commente-t-elle. C'est le sens de son titre : il ne reste plus que l'Essenciel, avec un c, comme une coquetterie.
Visuel de la pochette de l'album Essenciel. Capture d'écran zazieonline.com
Zazie a écrit toutes les paroles, sans omettre de jouer aussi avec les mots de certains de ses douze morceaux (Nos âmes sont, Veilleurs amis, On s'aima fort...). On peut y voir du Bashung. Elle trouve que c'est "un compliment sublime" mais y voit plutôt des influences multiples : "J'aime bien deux choses dans l'écriture, ce que Gainsbourg nous a filés, son côté punchline, comme un slogan. Et j'aime bien qu'il y ait un peu de fond quand même." Il faut comprendre : des sujets parfois difficiles.
... Et du sens. En témoigne le morceau Waterloo. "Ça évoque la violence de l'Humanité", dit-elle sans vouloir aborder frontalement les attentats de novembre 2015. Elle évoque quand même sa "sidération" quand elle est passée en scooter avec sa fille à quelques secondes des coups de feu en pleine rue. Elle décrit sa fille derrière qui s'évanouit quand elle réalise que "ce n'est pas du vin" mais bien du sang. "C'est la dernière phrase qu'elle a dit. Si je n'avais pas été avec Lola, je pense que je me serais arrêtée parce que j'ai mon brevet de secourisme, mais, là, il fallait sauver cette enfant, et je suis partie de l'autre côté, avec mon scooter sur le trottoir", dit-elle avant de relativiser sa propre situation.
