VIDÉO - "L'ange", le coup de cœur cinéma d’Europe 1

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Mathieu Charrier
Notre expert des salles obscures vous conseille ce week end "L'ange", un thriller argentin inspiré d'une histoire vraie.

Sa maman le surnommait Carlitos. Il avait un visage d'ange, de belles boucles blondes, très loin du profil habituel du serial killer. Et pourtant, Carlitos a tué 11 personnes, froidement, au début des années 70 en Argentine, alors qu'il n'avait que 19 ans. Le plus étonnant, c'est qu'il tue sans raison.

Au début, ça commence par un cambriolage, qui tourne un mal : un coup de feu, un mort. Et puis ça enchaîne. Quand on le contrarie, même légèrement, il tue, toujours avec cette nonchalance impressionnante, soulignée par différentes musiques d'époque et une mise en scène sobre, presque détachée.

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    L'Ange   
    L'Ange Bande-annonce VO 

Le réalisateur ne cherche pas à expliquer ou à comprendre son attitude. Comment cet adolescent couvé par sa mère, en pantalon court et tee shirt rayé, avec son physique androgyne, qui vivait dans une banlieue chic de Buenos Aires et qui jouait du piano, a pu basculer dans une telle violence ? D'ailleurs, le film ne montre pas les faits les plus graves qu'il a commis, tirant notamment sur un bébé ou violant deux jeunes femmes. Le long métrage se veut plus poétique...

Finalement surnommé "L'ange de la mort", Carlos Eduardo Robledo Puch a été jugé puis emprisonné en 1972, ce qui en fait aujourd'hui le plus vieux prisonnier du pays.