Tahar Ben Jelloun : "L'apprentissage de la langue arabe à l'école est nécessaire"

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Alexis Patri , modifié à

Face à la polémique sur l'apprentissage de l'arabe à l'école, l'auteur et poète Tahar Ben Jelloun explique au micro d'Anne Roumanoff dans "Ça fait du bien" pourquoi cet enseignement est une richesse pour la culture, mais aussi dans la lutte contre l'islamophobie et le terrorisme. 

Beaucoup voient en lui une figure de "vieux sage". L'écrivain, poète et peintre Tahar Ben Jelloun présente dans l'émission d'Anne Roumanoff Ça fait du bien son nouveau livre, La philo expliquée aux enfants. Il en profite pour défendre l'apprentissage de la langue arabe à l'école et ses bienfaits pour la société. Alors que la question de l'enseignement de la langue arabe à l'école fait polémique, Tahar Ben Jelloun prend position pour apaiser le débat. "Apprendre l'arabe, c'est une idée nécessaire et importante", clame l'écrivain, poète et peintre.

"Enseigner l'arabe, ce n'est pas uniquement enseigner une langue, c'est enseigner une culture, une civilisation, un monde", énumère le franco-marocain. C'est pour lui un enrichissement culturel notable. "Avec la lague arabe, on fait découvrir des poètes et des romanciers importants", ajoute-t-il. 

"Rectifier une image qui a été froissée par le malheur"

Mais pour Tahar Ben Jelloun, les bienfaits de cet enseignement sont plus larges. Ils jouent au niveau de la société française, que l'on ait ou non l'arabe pour langue d'origine. "Cela permet de démontrer que, finalement, le monde arabe et le monde musulman, ce ne sont pas que l'islamisme et le terrorisme, la peur et la haine", explique-t-il.

Cette dissipation des craintes grâce au savoir permettrait selon le poète de réparer certaines blessures françaises. "Il est vrai qu'être musulman ou être Arabe en France, ce n'est pas facile", observe Tahar Ben Jelloun. "Mais il faut remédier à ça par l'enseignement de la langue arabe et de la culture arabe." Une solution contre la peur qu'il résume ainsi : "Il faut rectifier une image qui a été froissée par le malheur."