Quand Sonia Mabrouk raconte «Le café des délices»

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Sonia Marbouk est l'invitée de Didier Barbelivien © Europe 1
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Europe 1
Invitée dimanche de l'émission de Didier Barbelivien "Dis-moi ce que tu chantes", la journaliste Sonia Mabrouk se raconte au travers de cinq chansons de son choix. Et notamment "Au café des délices", chantée par Patrick Bruel. Une chanson qui évoque un lieu qu'elle a bien connu et fait écho à ses souvenirs d'enfance.
INTERVIEW

Elle est journaliste sur Europe 1, mais c'est en tant qu'invitée de Didier Barbelivien que les auditeurs écoutent dimanche Sonia Mabrouk. Dans l'émission Dis-moi ce que tu chantes, c'est par le prisme de cinq chansons de son choix qu'elle se raconte. Parmi la sélection de Sonia Mabrouk, Au café des délices. "Tout le monde peut se retrouver dans cette chanson", estime l'intervieweuse politique au micro d'Europe 1.

Sonia Mabrouk précise ce que le texte de cette chanson, emprunte de nostalgie, peut avoir d'universel. "Quand on quitte une rive, quand on quitte un port, quand on quitte une ville, un pays, un amour, quand on va retrouver un amour, que l'on quitte un pays pour en retrouver un autre, on a ce sentiment d'angoisse parce qu'on quitte quelque chose, une habitude. Parfois, c'est confortable, c'est doux. Il y a une angoisse de trouver autre chose", explique-t-elle.

Le café des délices, un lieu bien réel

Le café des délices célébré dans cette chanson, Sonia Marbouk le connaît bien. "C'est un endroit sublime, niché dans le village de Sidi Bou Saïd, qui est un village typique en Tunisie, avec des pavés et des maisons blanches aux volets bleus", illustre-t-elle. "Ce café, qui est resté le même depuis des années, est un lieu où des générations et des générations se rencontrent et échangent."

Un lien entre les générations qui est essentiel aux yeux de la journaliste. "On a beaucoup parlé de nos aînés ces derniers temps en France, et parfois malheureusement avec douleur. C'est important de voir que dans d'autres cultures, il y a cet attachement justement aux aînés, cet attachement à entretenir le lien entre les générations dans les cafés, dans les maisons", analyse-t-elle.

"La double culture, je la porte"

"Les aînés jouent aux cartes, ils sont avec les petits enfants et toute la famille. Ils ont le jasmin posé sur le coin de l'oreille", poursuit-elle. "On voit passer des femmes, des jeunes femmes et des femmes un peu plus âgées, avec ce voile blanc, que l'on appelle le sefseri, qui est d'une élégance folle et qui ne ressemble en rien à ce voile qui cache les cheveux ou le visage. Au contraire, c'était un peu de pudeur et d'élégance."

Pour autant, Sonia Mabrouk le garantit, son amour pour cette chanson et les images qu'elle évoque n'est pas fait que de nostalgie. "Je crois beaucoup en l'avenir. C'est aussi l'espoir d'une Tunisie qui est toujours présente et qui a un lien très particulier avec la France. Pour moi, quand on dit dialogue des cultures et des religions, il est incarné. Ce n'est pas une abstraction. La double culture, je la porte. C'est pour ça que je dis souvent que j'aime la France autant que mon pays d'enfance. Parce que j'ai l'impression que c'est un père et une mère. Et on ne choisit jamais entre ses parents."