"My Son" : James McAvoy prêt à tout pour retrouver son fils

James McAvoy dans "My Son", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1
James McAvoy dans "My Son", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1 © Metropolitan FilmExport
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Dans "My Son", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1, James McAvoy incarne un père prêt à tout afin de retrouver son fils qui a été kidnappé.

Dans "My Son", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1, Edmond Murray (James McAvoy), divorcé, s’est éloigné de sa femme et de son fils de 7 ans pour poursuivre une carrière internationale. Lorsque le garçon disparaît, Murray revient précipitamment dans les Highlands. Rapidement, il devient clair que l’enfant a été kidnappé. Les parents cèdent d’abord au désespoir, mais Murray va très vite se montrer prêt à tout pour retrouver son fils. Il se lance dans une traque qui l’obligera à aller au bout de lui-même et à remettre en cause toutes ses convictions…

 

>>> "L’improvisation orchestrée" : un tournage pris sur le vif, sans répétitions

"My Son" est le remake anglo-saxon du film "Mon garçon" sorti en 2017 avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent. A l’image du film original, le réalisateur Christian Carion, qui réalise donc ici le remake en anglais de son propre film, n’a pas fait lire le scénario à son acteur principal : Ainsi, James McAvoy est arrivé sur le plateau en sachant uniquement qu’il incarnait un homme dont le jeune fils avait disparu. Puis, tout au long du tournage, l’acteur est resté entièrement en improvisation : son interprétation d’Edmond est faite de ses réactions en temps réel aux autres acteurs et aux situations. Le reste de la distribution a reçu pour instruction de guider McAvoy à travers la narration préalablement conçue par Christian Carion, de l’orienter et de l’influencer. La construction chronologique ressemble à une partie de cartes où chaque nouvelle scène naît en réaction à l’histoire relatée dans la séquence précédente, et constitue une pièce supplémentaire qui vient s’ajouter au récit. "L’improvisation orchestrée", baptisée ainsi par le cinéaste, a pour objectif de permettre aux acteurs d’exprimer des émotions spontanées, et même d’imaginer leur propre dialogue sur le moment s’ils le souhaitent.

 

>>> Un projet de 20 ans

Il y a près de vingt ans que Christian Carion a eu l’idée qui allait donner naissance au film. "C’était en 2002, juste après la sortie de mon tout premier film ‘Une hirondelle a fait le printemps’", précise-t-il. "Je me souviens de la première fois où j’ai expliqué le concept à mon producteur d’alors. À ce moment-là, je ne parlais pas encore de la façon dont je voulais le tourner, je ne parlais que de l’histoire. "

À l’époque, Christian Carion était en instance de divorce et, se retrouvant séparé de ses enfants, il a commencé à imaginer un personnage toujours parti à l’étranger pour son travail, un père absent rongé par la culpabilité d’être loin de son fils. Il a ensuite conçu une histoire qui obligerait ce personnage à rentrer chez lui et à faire face à sa culpabilité.

En 2016, il était de nouveau prêt à se lancer dans ce projet resté en gestation depuis longtemps, avec une nouvelle idée pour le dénouement du film, celle de lâcher son acteur principal dans la montagne sans scénario pour qu’il parte en improvisation à la recherche de son fils.

Christian Carion a écrit le scénario du film (désormais intitulé "Mon Garçon") avec Laure Irrmann. Elle raconte : "Le scénario a été écrit de façon très épurée. On n’écrit pas de la même manière quand on sait qu’on va tourner en utilisant ce procédé. De plus, en écrivant, nous gardions à l’esprit que nous devions surprendre l’acteur principal heure par heure. Il ne devait pas deviner ce qui allait se passer ensuite. Si ce principe fonctionnait, alors le public serait lui aussi tenu en haleine. »

 

>>> Une expérience unique pour James McAvoy

"Mon Garçon" a finalement été tourné en France et est sorti en 2017. En écrivant la version française, Christian Carion avait en tête un potentiel remake en anglais. Les parents désemparés, le suspense, la recherche d’un enfant perdu – ce genre d’histoire est universel, et capable de plaire au public du monde entier. Il souligne : "Tout le monde peut comprendre qu’un père puisse devenir fou parce qu’il a perdu son fils. "

James McAvoy a accepté tout de suite de prendre part au film. Il raconte : "Christian m’a expliqué le postulat, et j’ai immédiatement eu envie de tenter l’aventure. Il me proposait une expérience dramatique sur mesure, construite et orchestrée pour que je puisse simplement la vivre. Huit jours de découvertes, de choix, de risques et de vrai danger... Ça m’a semblé incroyable ! "

Dès la première scène du premier jour de tournage, toutes les difficultés et les récompenses d’un tournage reposant sur l’improvisation orchestrée sont apparues. Christian Carion raconte : "Lorsque nous avons tourné la toute première rencontre entre Claire et James, j’ai été très ému par la façon dont il a décidé de courir vers elle. Mais nous ne nous attendions pas du tout à ce qu’il coure !"

Le directeur de la photographie Eric Dumont et son opérateur Steadicam se sont lancés à la poursuite de James McAvoy pour tenter de le rattraper. Quand ils ont finalement réussi, ils ont découvert qu’ils avaient saisi "quelque chose de remarquable", selon les propres mots du réalisateur. Celui-ci commente : "la façon dont James est arrivé, le timing de la scène, la manière dont ils se sont étreints, avec les plongeurs derrière eux sur le loch... C’était parfait. Le plan est magnifique, mais je ne peux pas m’en attribuer le mérite car nous ne nous y attendions pas. C’est un splendide accident !"

James McAvoy estime que la méthodologie de Christian Carion, conçue pour pouvoir s’adapter à de tels "accidents" à l’instant même où ils se produisent, lui a laissé une grande liberté. "Vous vous jetez littéralement dedans en restant le plus ouvert possible."

 

"My Son" est en salles ce mercredi, en partenariat avec Europe 1.