Le marché de la propriété numérique connait un essor considérable 1:23
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Marion Gauthier , modifié à
Le marché de la propriété numérique connaît un essor considérable, notamment dans le domaine du sport ou de l'art. Plus de deux milliards de dollars ont été dépensés l'an dernier. Une aubaine aussi pour les escrocs du numérique qui profitent, forcément, de l'absence de régulation du marché pour tromper les néophytes.

Le premier SMS de l'histoire a été vendu aux enchères sous forme de NFT et des titres de propriété numérique. C'est un marché en plein boom, notamment dans le domaine de l'art. Plus de deux milliards de dollars dépensés l'an dernier. Sur le marché, 75.000 Picasso apparaissent chaque jour sur la plateforme de vente de NFT OpenSea.

"Les œuvres sont pillées"

Si vous achetez l'un de ses titres de propriété, vous gagnez l'accès à un fichier numérique à la reproduction d'une toile que vous pourrez diffuser sur un écran dans votre salon, par exemple. Sauf que ces 75.000 Picasso sont des faux. "Le problème des NFT, c'est qu'ils appartiennent à un univers sans réglementation. Aujourd'hui, les œuvres sont pillées et personne ne semble avoir le réflexe de se dire qu'il existe des droits d'auteur", assure Claudia Andrieux, responsable juridique de la Picasso Administration.

Une régulation difficile à mettre en place

D'autant qu'il est plus simple de copier-coller une image Internet que de s'installer devant un chevalet, concède Stanislas Mako, fondateur de Kalart. Une plateforme française de vente de FT regrette l'essor des contrefaçons. D’autant qu’il est plus simple de copier-coller une image Internet que de se mettre au chevalet souligne Stanislas Mako le fondateur de Kalart, une plateforme française de vente de NFT regrette l’essor des contrefaçons. "Ça nécessite des contrôles. Un commissaire-priseur qui gère une mise en vente d’un produit, il s’assure de l’authenticité de ce qu’il vend et pour moi les plateformes de vente de NFT doivent avoir ce même rôle".

Les acheteurs aussi doivent redoubler de vigilance. Car c’est le propre des NFT : aucune autorité centrale ne donne une règle commune, ni ne contrôle les ventes.