On connaît Lou Doillon chanteuse, elle sort son nouvel EP Look at me now vendredi. On connaît Lou Doillon artiste complète, elle illustre l'édition anniversaire de Just Kids, le roman autobiographique de Patti Smith. Mais on connaît moins Lou Doillon passionnée de récits d'affaires policières et criminelles. Invitée de l'émission Musique ! sur Europe 1, l'artiste raconte ce qu'elle apprécie dans ces histoires et le rôle plutôt incongru de "porte-bonheur" qu'a joué Christophe Hondelatte, spécialiste de ces affaires, au début de sa carrière.
"Les affaires criminelles me rassurent"
Pour Lou Doillon, son amour de l'art et celui des affaires policières n'a rien d'incongru. Cela se complète. "Je fais des métiers très étranges, dans lesquels la vraie résolution n'existe pas. Qu'est-ce que c'est qu'une vraie bonne chanson ? Qu'est-ce que c'est qu'un grand livre ou pas? On ne sait pas bien", analyse-t-elle. "Alors qu'une bonne enquête de police, si c'est résolu pour de vrai, ça veut dire qu'on a trouvé les coupables et qu'on les a mis en taule. Donc ça, il y a quelque chose de rassurant."
Mais le côté rassurant de ce qu'elle appelle son "vice" pour les récits d'enquêtes policières est très relatif. "Ce que j'aime, c'est que ça en dit long sur nous tous aussi : tout se joue à rien. Le fait même de sombrer ne se joue à rien", explique-t-elle. "J'aime le côté 'nos petits voisins'. Ces gentils petits voisins, si ça se trouve, leurs bruits d'aspirateur à 2 heures du matin, en fait c'est une scie sauteuse. Ça, ça me rassure."
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"J'ai crié 'Y'a Christophe Hondelatte !'"
Dans l'étonnante passion de Lou Doillon, il y a une légende : Christophe Hondelatte, ancien présentateur de Faites entrer l'accusé et actuel animateur sur Europe 1. Le maître du récit criminel avait surpris la chanteuse en 2019 dans les studios de Culture Médias, à la fin de son "portrait inattendu" par Hélène Mannarino.
Mais leur rencontre est plus ancienne, comme elle l'explique aujourd'hui dans Musique !. "Il m'a porté un étrange bonheur lors de mon premier concert de ma vie à la Flèche d'Or", se souvient-elle. "J'étais dans une toute petite loge pourrie, où il y avait une sorte de lucarne pour voir le public rentrer. J'avais évidemment une trouille bleue."
Arrive alors à hauteur de la lucarne le Monsieur affaires criminelles. "Je vois Hondelatte rentrer et je hurle 'Y'a Christophe Hondelatte !", raconte-t-elle en rigolant. "Mon groupe m'a regardé atterré, mais j'ai dit 'Il est là, ça va me porter bonheur'. Ensuite, un très proche l'a invité pour mon premier Olympia, et il continue à me porter bonheur."