Tout le Canada pleure depuis deux jours la mort de Leonard Cohen, légende canadienne de la musique qui s'est éteint à 82 ans. "Tu nous manqueras", a dit hier le premier ministre Justin Trudeau. A Montréal, où est né le chanteur à la voix rauque, en 1934, le maire a fait mettre tous les drapeaux en berne.
"Un univers unique". Dans un petit café en plein cœur de Montréal, on a mis Leonard Cohen en fond sonore. Un choix logique pour Charlie, la serveuse : "C'est un grand artiste qu'on vient de perdre. C'est important de lui rendre hommage et de partager avec tout le monde sa qualité musicale et son univers unique". Le chanteur canadien à la voix qui a touché les cœurs et les âmes de tant de générations a bercé l'enfance de la jeune femme mais aussi celle de clients du café plus âgés. "Leonard Cohen, c'est quelqu'un de spécial pour moi. C'est comme quelqu'un de ma famille qui parlerait une autre langue. Je crois que c'est le premier anglophone de ma vie", se témoigne une femme, émue.
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Chanteur, poète, écrivain. Un peu plus loin, devant la petite maison de Leonard Cohen, ils sont nombreux, depuis l'annonce de sa mort, à venir déposer une bougie, une fleur, un petit mot. Il y a même un chapeau en feutre, son signe distinctif sur scène, et une banderole "Hallelujah", titre de l'une de ses chansons les plus célèbres.
Parfois, on chante aussi, comme Erica Pomerance, une voisine et amie de longue date du gentleman canadien. "Son oeuvre est très marquante car il n'y a pas que les chansons mais aussi les romans qu'il a écrits", rappelle-t-elle. En effet, le chanteur aux 14 albums était un grand poète qui a publié recueils et romans.
Enterré à Montréal. Leonard Cohen n'a cessé d'être dans le cœur des Canadiens, cette année encore, avec son dernier album, sorti le 21 octobre. Même s'il ne vivait plus à Montréal, c'est ici qu'il est venu se faire enterrer jeudi, en toute discrétion.