Le youtubeur "Carlito" se confie sur son expérience de papa : "C’est tellement mystique"

Cinq millions d’abonnés sur YouTube, un milliard de vues mais surtout deux enfants, de quatre et six ans. Ce n’est pas en tant que youtubeur que Raphael Carlier, alias Carlito, revient dans l’actualité mais en tant que parent. Invité au micro d’Europe 1 dans "Culture Médias", l'humoriste, connu pour son duo "Mcfly et Carlito", sur YouTube, est venu nous parler de son nouveau livre Papa 2.0, journal d’un père normal ou presque, publié aux éditions Flammarion, un récit aux accents de journal intime. L’occasion, ainsi, de se confier avec humour et auto-dérision sur son expérience de jeune papa.

Organisé à la manière d’un rétroplanning, de -9 mois à +9 mois, entre anecdotes et expériences personnelles, il dévoile son intimité de père dans l'ouvrage. "Au départ, c’était un journal intime, un exutoire, cela me permettait d’écrire quand mon premier fils est né parce que c’est tellement mystique comme moment qu’on a besoin de se retrouver quelque part. Et au bout d’un moment, je me suis dit que, peut-être, cela pourrait intéresser des gens", explique Raphael Carlier sur Europe 1.

Des livres conseils sur la paternité, il y en a des centaines "à la Fnac", insiste-t-il. Pourtant, Raphael Carlier cherche à en prendre le contre-pied et à modifier les tendances du genre, encore trop basées sur des stéréotypes selon lui. Pour se faire, il nous propose un mélange entre son humour et un récit aux accents plus personnel. "Pour moi, ces livres étaient habituellement un peu remplis de clichés, c’était donc impersonnel par définition. Je me suis dit que raconter un point de vue, une expérience, pouvait être intéressant. Et là, c’est un discours de papa".

Raphael Carlier revient ainsi sur toutes les situations auxquelles il a dû être confrontées. Des couches au sérum phy, en passant par des questions plus sérieuses comme l’avenir, l’argent ou même la mort, la confession du youtubeur brasse large. "Pendant la première grossesse, je n’avais pas d’argent et cela m’inquiétait véritablement, et j’en parlais encore, hier, avec des amis pères et on s’est retrouvé sur ce point-là. Pour moi c’était vraiment inquiétant" confie-t-il.

Un futur père de famille inquiet et surtout un farceur. Agacé par les jugements d’autrui souvent sévères autour des prénoms choisis par les parents (les siens s'appellent Étienne et Jonah), il trouve par exemple une solution radicale pour faire taire les critiques. "Très souvent, je donnais des prénoms atypiques, parfois même absurdes, car pour l’interlocuteur en face, c’est difficile de dire 'je n'aime pas du tout'. Donc je proposais le prénom 'Ecclésiaste' pour coincer les gens", s'amuse-t-il.

Dans le livre, Carlito se présente comme un père atypique. "Avec mon fils, je ne serai jamais crédible en lui conseillant de ne pas toucher à l’alcool ni à la drogue, s’il connait tout ce parcours initiatique qui a été le mien", écrit-il dans son livre. A la question de Philippe Vandel, "Vous avez vraiment forcé la dose ?", il répond, sourire au coin : "On est sur Europe 1, il est 10h18. Non, je n’ai pas forcé la dose… "

Rafael Carlier raconte parfois sortir de ses gonds quand il s’agit de protéger sa famille. Un jour qu'il était dans un TGV, assis au côté de sa femme et son fils, un homme sans gêne pose ses pieds sur leur siège. Carlito n’hésite pas à réagir : "Quand on a des enfants, c’est un clan, c’est puissant, ça m’a rendu fou à l’intérieur, je suis allé le voir et je lui est susurré 'Si tu ne bouges pas maintenant je vais vraiment t’éclater la gueule'".