Il y a bientôt deux ans que la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot a fait ses adieux à la scène. En réalité, elle ne l'a jamais vraiment quittée. Preuve en est avec le spectacle musical Les Souliers Rouges qu'elle met en scène aux Folies Bergères, à Paris. Invitée dans Ça fait du bien, lundi, elle est revenue sur son parcours en racontant ses difficultés pour obtenir le grade de danseuse étoile.
Cette distinction, Marie-Agnès Gillot l'a espérée pendant plusieurs années, au point de se laisser piéger par les bruits qui couraient dans les couloirs de l'Opéra. Elle se souvient d'un soir particulièrement traumatisant. Tous étaient persuadés qu'elle décrocherait le sésame. "C'était horrible, vous rentrez dans votre loge et elle est remplie de fleurs. Et puis, vous repartez avec tout cela alors qu'en fait, vous n'avez rien gagné", se désole Marie-Agnès Gillot.
"Non, je ne me déplace plus"
Le jour où elle est devenue danseuse étoile à l'Opéra de Paris, Marie-Agnès Gillot avait 29 ans. C'était, en 1997, à la fin la représentation de Signes de Carolyn Carlson, une performance qui lui vaudra d'ailleurs le Prix de danse du Cercle Carpeaux. Mais, à cause de toutes ces rumeurs, le moment a été moins magique que prévu. "J'ai appelé ma mère en lui disant : 'Il y a peut-être une chance, ce soir' et elle m'a répondu : 'Non, je ne me déplace plus'. Elle en avait encore plus assez que moi", raconte Marie-Agnès Gillot.
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Mais pourquoi a-t-elle attendu autant d'années ? "Il faut qu'une étoile parte pour avoir une place et il n'y avait que six postes à cette époque. J'ai attendu longtemps parce que les postes étaient bouchés", explique Marie-Agnès Gillot, qui décrit un système hiérarchique en forme de "pyramide".