Julien Doré : "Ça fait maintenant dix ans que je suis à Paris et je n’ai pas de vie sociale"

© Capture d'écran Europe 1.
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Aurélie Dupuy , modifié à
Invité d'Isabelle Morizet samedi, le chanteur a assuré fuir les mondanités et avoir besoin d'un refuge ou de la scène.
INTERVIEW

Actif sur les réseaux sociaux, heureux sur scène, il y a un monde dans lequel Julien Doré ne nage pas : le "petit milieu parisien". Le chanteur qui aime jouer de son image s'est confié dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, samedi sur Europe 1, alors que sa tournée pour l'album & s'achèvera en décembre.

Il aime la ville, pas ses mondanités. Le chanteur, originaire d'Alès dans le Gard, est venu vivre à Paris après son succès à La Nouvelle Star en 2007. "Cette ville est absolument magnifique, son histoire aussi, sa lumière, sa grandeur au fil des siècles", décrit-il avant de dépeindre une autre réalité : "Moi, ça fait maintenant dix ans que je suis dans cette ville et je n’ai pas de vie sociale. Je ne sors pas. J’ai toujours eu besoin d’un antre, d’un refuge et c’est comme ça que je visualise le petit appartement dans lequel je vis depuis pas mal de temps. J’ai beaucoup de mal à tisser des liens qui ne sont pas forcément fiables dans un monde qui n’existe que par une lumière soit médiatique, soit de notoriété, une lumière qui est, qu’on le veuille ou non, de toute façon artificielle."

Entendu sur europe1 :
La mondanité, tout ça, ce sont des choses qui me font absolument fuir, qui me terrorisent et je ne sais pas le faire.

Le Sud. Pour expliquer cette forme de rejet, il évoque son tempérament, sa constitution et ses terres natales, ce "Sud" où "quand on prend les gens dans les bras, c’est parce qu’on a pris le temps de savoir les ouvrir et de savoir le faire", poursuit-il, sensible, et visiblement toujours attaché à ses racines. On se souvient d'ailleurs qu'il avait déjà fui la capitale plusieurs semaines pour enregistrer son dernier album dans un chalet dans les Alpes. "Les mondanités, tout ça, ce sont des choses qui me font absolument fuir, qui me terrorisent et je ne sais pas le faire, donc parfois ça peut me dévorer", explique le chanteur.

Pourtant, certains lui ont reproché de contrôler son image, de maîtriser les degrés. "Tout m’échappe", rectifie-t-il. "La seule chose qui m’intéresse c’est le lâcher-prise et l’abandon. Ce laisser-aller est compliqué dans ma vie d’homme. S’il y a bien un endroit où j’y arrive, c’est sur scène."