Jean-Luc Godard pourrait s'inspirer des gilets jaunes pour un prochain film

Le cinéaste de la Nouvelle Vague ne parle que très rarement aux médias. © AFP
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Europe1.fr avec AFP

Interrogé par la télévision suisse publique, Jean-Luc Godard a émis le souhait de réaliser un film sur la France des gilets jaunes.

Le mouvement des "gilets jaunes" inspire le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, qui affirme pouvoir en faire un film pour raconter "l'état de ce pays, la France", a-t-il déclaré dans une interview à la télévision suisse publique RTS qui doit être diffusée dimanche.

"Un film qui raconte l'état de la France". Le cinéaste de la Nouvelle Vague, qui parle rarement aux médias, a reçu à son domicile, à Rolle, sur les rives du lac Léman en Suisse, le présentateur vedette de la télévision publique, qui lui a demandé s'il pourrait faire un film sur les "gilets jaunes". "Un film qui raconte l'état de ce pays, la France, ou certains aspects de ce pays. Voilà, oui", lui a-t-il dit, attablé dans sa cuisine, un cigare à la main, selon des extraits diffusés par RTS.

Interrogé sur ce qui le frappe dans la France d'aujourd'hui, Jean-Luc Godard a répondu à sa manière, évasive, évoquant l'image d'"une toute petite fille, très jolie" qu'il a récemment aperçue en train de marcher dans la rue alors qu'elle allait à l'école d'"un bon pas" mais avec un T-Shirt sur lequel était écrit "Panique".

Un hommage à Agnès Varda. Enfant terrible du 7e Art, vénéré ou détesté, Jean-Luc Godard, 88 ans, est entré depuis longtemps dans la légende comme chef de file de la Nouvelle Vague qui révolutionna l'histoire du cinéma, avec des films comme À bout de souffle (1959) et Le Mépris (1963). Interrogé sur le récent décès d'Agnès Varda, autre figure mondiale du 7e Art et pionnière de la Nouvelle vague française, Jean-Luc Godard explique qu'il éprouvait "de la sympathie, beaucoup" à son égard. "Elle était originale", a-t-il dit.

Dans un de ses derniers films, Visages, Villages réalisé avec l'artiste JR, Agnès Varda voyageait jusqu'à Rolle pour rendre visite à Jean-Luc Godard mais elle trouvait porte close, déçue. "Quand Agnès Varda est morte il y a quelques jours, dit Godard, j'ai pensé : la vraie Nouvelle Vague, on n'est plus que deux. Moi et (…) Jacques Rozier qui a commencé un peu avant moi", a-t-il dit.