Jean-Charles de Castelbajac 2:25
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Alexis Patri , modifié à
Le styliste et dessinateur Jean-Charles de Castelbajac retrace dimanche les grandes étapes et petites anecdotes de sa vie professionnelle et personnelle dans l'émission d'Isabelle Morizet "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie". Et notamment son invention de la doudoune, un manteau dont le succès est aujourd'hui mondial.
INTERVIEW

Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, on la voit tous les hivers. La doudoune est un vêtement qui a conquis le monde, mais dont on a un peu oublié le créateur : Jean-Charles de Castelbajac. Ce dernier se réjouit, contre toute attente, de cette amnésie internationale et explique la naissance de ce vêtement chaud au micro d'Isabelle Morizet, à l'occasion de son invitation dimanche dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "Aujourd'hui, tout existe. Dans les années 70, tout n'existait pas", euphémise le créateur au sujet de son invention.

"J'ai créé ce manteau matelassé parce que j'étais vraiment contre la fourrure", précise Jean-Charles de Castelbajac. "Je voulais substituer ce manteau de fourrure qui me posait beaucoup de problèmes d'éthique. Donc j'ai rallongé une veste de ski, j'en ai ensuite fait un classique à partir de 1971. Et Farrah Fawcett l'a porté dans Drôles de Dames. C'est devenu un classique vraiment très vite."

"J'ai beaucoup de fils spirituels parmi les créateurs"

Mais Jean-Charles de Castelbajac est-il également à l'origine de ce nom de "doudoune" ? "Je ne pense pas. On ne peut pas tout revendiquer", sourit le styliste et dessinateur. "Mais en tout cas, j'ai toujours aimé innover, créer et détourner. Et aujourd'hui, je vois que ce chemin de création a inspiré beaucoup. J'ai beaucoup de fils spirituels parmi les créateurs."

Et de poursuivre, citant ce qui reste peut-être la pièce la plus connue de ses défilés : "Je vois des manteaux avec des ours en peluche dans beaucoup de collections, dont celle de Virgile Abloh, le designer talentueux de Louis Vuitton. Il y a quelque chose de fort quand vous vous innovez. Le temps passant, on ne se souvient pas toujours de celui qui a créé. Tout ça remonte quand même parfois à 30 ou 40 ans. Mais la force des idées continue à inspirer. Et ça, c'est fondamental."