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Aurélie Dupuy
L'auteur de best-sellers fait paraître un nouveau roman, "Félix et la source invisible". Ce nouveau titre s’insère dans son cycle de l'invisible.
INTERVIEW

Il est un écrivain qui a vendu plus de 22 millions de livres dans le monde. Son nouveau roman, Félix et la source invisible, vient de sortir. Eric-Emmanuel Schmitt était pour l'occasion l'invité du Grand journal du soir - week-end de Philippe Vandel. Il a présenté cet ouvrage qui s'insère dans son cycle de l’invisible "écrit depuis vingt ans".

Un livre, une religion. Dans cette longue série, "chaque histoire raconte le destin d’un enfant (...) qui va traverser une épreuve", explique l'auteur. "A chaque fois, il y a la grâce d’une rencontre. Chaque livre est également associé à une religion. Cette fois, le romancier parle d’animisme (croyance qui veut que les entités, personnes, choses, plantes... aient une âme, ndlr.) et met en scène "un petit garçon de douze ans qui s’appelle Félix parce que sa mère voulait lui donner un nom qui lui porte bonheur. Félix veut dire heureux."

L'enfant vit avec sa mère, Fatou. Ils sont jusqu'alors heureux. "L’histoire va commencer quand Fatou dévisse. (…) Elle fait une dépression, elle est quasiment comme morte. Félix va essayer de soigner sa mère", présente l'écrivain. "On oublie souvent de parler de la responsabilité des enfants par rapport à leurs parents. Il va l’emmener chez les médecins, voir des marabouts. Son père va tout à coup réapparaître et décider qu’il faut faire un voyage au berceau, en Afrique. Félix va partir avec son père et sa mère au Sénégal."

"Voyage dans le passé". Le roman devient ensuite une sorte de quête des origines. "Ce voyage va être aussi un voyage dans le passé. On va comprendre ce qu'a vécu Fatou quand elle était petite fille : des choses belles mais aussi extrêmement traumatisantes. Et puis, on va découvrir que personne ne peut se couper de son passé, de sa famille, de sa langue originelle, de l’environnement culturel, de la spiritualité. C’est en se baignant de cette source invisible que peut-être Fatou va renaître", souligne l'auteur en expliquant par là même le titre de l'ouvrage.

Au-delà de cette histoire centrale, l’œuvre est parcourue d'une galerie de personnages secondaires. Le romancier se défend de dépeindre ses personnages de façon politiquement correcte. "Je ne réduis jamais les personnages à une de leurs caractéristiques. Ce qui m’intéresse, c’est l’Humanité des personnages."