"Jean-Loup Dabadie avait une qualité formidable, il aimait beaucoup la caricature, il aimait beaucoup s’amuser de la vie, et en même temps, c'était toujours sans méchanceté", se souvient l'académicien Jean-Marie Rouart, interrogé par Europe 1 après la mort de son confrère, Jean-Loup Dabadie, dimanche, à l'âge de 81 ans.
"Il aimait les gens, profondément"
"Parfois, il pouvait être moqueur", se rappelle-t-il encore, racontant que Jean-Loup Dabadie s'adonnait notamment à des séances d'imitation au sein de l'Académie française, d'autres des académiciens. "Mais c'était toujours avec une sorte de générosité et de compréhension", poursuit Jean-Marie Rouart. "Il aimait les gens, profondément, et ça se sent dans ce qu'il a fait, dans ce qu'il a écrit".
Écrivain, journaliste, scénariste... Jean-Loup Dabadie s'est notamment illustré à travers l'écriture de sketches et de chansons à succès, et est notamment à l'origine de On ira tous au paradis, interprété par Michel Polnareff, et de Femmes... Je vous aime, chanté par Julien Clerc.
"Il était doué pour tellement de choses !"
"C'est inouï", reprend Jean-Marie Rouart. "Il était doué pour tellement de choses ! Dans la chanson, les scénarios de films, au théâtre, les romans...", énumère l'académicien, lui-même romancier, essayiste et chroniqueur.
"Il avait touché à tout, mais il y avait toujours une touche Dabadie : cette intelligence, ce caractère de ne jamais être dupe et de regarder les autres avec amusement, ironie...", poursuit-il. Finalement, Jean-Loup Dabadie, pour Jean-Marie Rouart, "il mettant du sel et du poivre dans la vie."