vincent delerm 5:02
  • Copié
Tiffany Fillon
Invité dans "Culture médias", le chanteur Vincent Delerm a présenté, mardi, son film protéiforme, entre fiction et documentaire. Diffusé mercredi 8 janvier à 22h30 sur Arte, ce film intitulé "Je ne sais pas si c'est tout le monde" rend hommage à Jean Rochefort, qui a accepté d'être filmé à la fin de sa vie. 
INTERVIEW

Il est connu pour sa carrière de chanteur et de compositeur. Mais Vincent Delerm a décidé de prendre un autre tournant, en réalisant un film intitulé Je ne sais pas si c’est tout le monde, diffusé mercredi 8 janvier, à 22h30 sur Arte. Il a expliqué au micro de Philippe Vandel, mardi, le concept de ce film qu'il a, selon lui, "écrit comme un spectacle". 

Je ne sais pas si c'est tout le monde surprend par son mélange des genres, entre documentaire et fiction. "C'est un documentaire parce qu'il y a beaucoup de témoignages dans le film. Mais, on a tellement complété que dans mon esprit, ce n'est pas vraiment un pur documentaire", a précisé Vincent Delerm, qui conseille d'accepter "de se laisser emmener de personnage en personnage" en le regardant. 

Des "personnages qui n'ont rien à voir"

Avec comme idée de départ de construire un documentaire, lui même s'est laissé emporter par son travail artistique. "Dans un premier temps, je me suis forcé pour qu'une narration relie toutes ces séquences différentes. Mais au bout d'un moment, j'ai laissé tomber pour faire une sorte de collage, avec des rencontres entre tous ces personnages qui n'ont rien à voir. Certains sont célèbres, d'autres sont des anonymes. Il y a un peu tous les âges. Ce sont simplement des gens qui disent quelque chose d'eux", décrit Vincent Delerm. 

Jean Rochefort, Alain Souchon et Vincent Dedienne

Pour réaliser ce film, il a donc fait appel à des personnalités, comme Jean Rochefort, à qui il a dédié le film ou Alain Souchon et Vincent Dedienne. Dans Je ne sais pas si c'est tout le monde, Alain Souchon se confie sur un aspect très personnel de son enfance. "Mes parents sortaient tous les soirs donc je me retrouvais avec Marie-Louise ou Janine. En fait, quand mes parents partaient, cela me soulageait. Il y avait une permissivité, une liberté et je me retrouvais avec ces jeunes filles qui me considéraient plus que mes parents. Je les aimais beaucoup mais d'un seul coup on était presque d'égal à égal", raconte Alain Souchon dans un extrait du film, diffusé pendant Culture médias. "On posait des questions, notamment sur ma vie puisque je ne savais pas exactement qui était mon père. Je leur posais des questions à elles. Une intimité se créait entre nous. Et puis, elles me chantaient des chansons que je ne connaissais pas puisque mes parents n'écoutaient que de la musique classique."

Jean Rochefort intervient également durant ce film. Mais Vincent Delerm explique qu'il n'a pas tout de suite accepté, puisqu'il était "très fatigué". Selon le chanteur, il s'agit sûrement des dernières images de Jean Rochefort, décédé en 2017. "Il a d'abord dit non pour le film ensuite il a dit oui. Il avait officiellement arrêté sa carrière à ce moment-là. Comme on se connaissait bien on parlait souvent du fait que je fasse un film un jour. Il me disait de le faire", se souvient Vincent Delerm. Le jour où il a décidé de faire ce film, il raconte avoir prévenu Jean Rochefort qui a accepté de venir lors du dernier jour de tournage. "Ça lui a fait plaisir de finir avec ce film", conclut Vincent Delerm.