Claire Chazal a emmené Nikos Aliagas en balade à la Comédie française. 5:31
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Pauline Darvey
Trente-cinq ans de carrière, dont plus de 24 à présenter le journal télévisé de TF1, Claire Chazal est l'une des journalistes les plus populaires en France. Elle vient de publier Puisque tout passe, un livre confessions sur sa vie, chez Grasset. Ce dimanche, elle est partie en balade avec Nikos Aliagas, à bord de sa Fiat 500, dans les rues de Paris. 
INTERVIEW

C'est l'une des journalistes les plus populaires en France. 35 ans de carrière, des débuts dans la presse écrite puis la présentation du journal télévisé du week-end pendant 24 ans... Vous l'avez reconnue ? Claire Chazal vient de publier Puisque tout passe, un ouvrage sur laquelle elle revient sur sa vie personnelle et professionnelle. Ce dimanche, elle est parti En balade avec Nikos Aliagas dans les rues de Paris.

Départ place Colette, devant la Comédie française. Claire Chazal aurait-elle voulu être actrice ? Peut-être danseuse étoile. Mais le théâtre reste l'une de ses grandes passions. "Je viens tout le temps ici, annonce-t-elle d'emblée. Je vais tout voir !" La journaliste est une habituée des lieux, depuis l'enfance. Sa toute première pièce à la Comédie française, elle s'en souvient encore : "C'était Cyrano de Bergerac avec Jean Piat. Un souvenir extraordinaire. C'était une merveilleuse pièce... Le théâtre a vraiment marqué mon enfance."

"J'aimerais être patronne de théâtre". Aujourd'hui encore, Claire Chazal reste fascinée par l'univers théâtral. Elle-même monte occasionnellement sur scène pour raconter des histoires, pour faire des lectures ou pour danser. "En France, on est rapidement dans des cases, assure-t-elle. Il n'y a pas toujours de passerelles. Or, j'aime cette liberté."

Aurait voulu-telle être patronne de théâtre ? "J'aimerais beaucoup, répond-elle. Mais je ne suis pas comédienne, ni auteure de théâtre." Ce qui n'empêche pas Claire Chazal de s'investir d'une autre façon : "J'ai été administratrice de l'Odéon, je suis aujourd'hui administratrice de Chaillot et du Centquatre, à Paris. Je suis aussi présidente du conseil d'administration du théâtre Liberté de Toulon. C'est un rôle bénévole." 

En voiture ! Après la Comédie française, Claire Chazal embarque Nikos Aliagas à bord de sa petite Fiat 500. A la radio, France Culture. "Mais j'écoute aussi Europe 1 tous les matins, glisse t-elle. J'écoute aussi Radio Classique qui est ma radio. J'y ai une émission tous les samedis à 13h." 

Pourquoi se livrer dans un livre ? "Ça a été un besoin, une envie très forte de mettre sur le papier des émotions, des douleurs et le sentiment que ma vie franchissait des étapes importantes." Le déclic est venu l'année de ses 60 ans. "Mes parents ont disparu, mon fils est parti de la maison et puis il y a eu l'arrêt de TF1, détaille la journaliste. L'année 2015 a été quelque chose de paroxystique."

"J'ai beaucoup d'amendes !" La petite Fiat arrive aux abords du Louvre. Sur le pare-brise de la voiture, Nikos Aliagas aperçoit le reflet de la carte de presse de Claire Chazal. "Je l'ai mise là car j'ai pensé que ça pourrait me protéger d'un enlèvement de voiture", confie sa propriétaire. Mais en fait j'ai beaucoup d'amendes ! Je circule beaucoup en voiture, c'est un peu comme ma maison et parfois je me gare mal..."

En fond sonore, Johnny Hallyday : "Je l'aimais tendrement, je l'ai beaucoup reçu dans des circonstances différentes, parfois il était bien, parfois moins. Mais sur scène, c'était toujours un animal merveilleux. Il comprenait les êtres humains mieux que personne."

"J'aurais été incapable de vivre ailleurs". La balade se prolonge quai des Célestins. Il fait beau, la ville est belle. "On a beaucoup de chance d'être Parisien, estime Claire Chazal. Je le mesure tous les soirs quand je rentre. Je crois que j'aurais été incapable de vivre ailleurs qu'à Paris."

Arrivée au 5, passage des Taillandiers. Un camion bloque la route. "Vous en avez pour longtemps ?" "On décharge des œuvres d'art", répond l'un des déménageurs. Le temps d'une rapide discussion, une place se libère. Claire Chazal emmène Nikos dans un lieu qui lui est cher : le Studio Harmonic. C'est là qu'elle vient danser quasi quotidiennement .

"Je suis plus à l'aise aujourd'hui". "J'ai toujours fait de la danse, rappelle-t-elle. Puis j'ai laissé les choses un peu en sommeil. J'ai repris grâce à TF1. La chaîne m'a demandé de participer à une émission de variété pour l'association de Zidane, Ela. Nous devions, chacun, faire quelque chose 'd’extraordinaire' entre guillemets. Moi, il m'ont demandé de refaire une petite variation avec le chorégraphe Redha et ses danseurs. Donc j'ai répété, travaillé, et je me suis remise à la danse."

C'est comme ça que Claide Chazal a découvert le Studio Harmonic. "Les danseurs de Redha m'y ont amené, il y a une dizaine d'années." Et avec le temps, la journaliste est de plus en plus en confiance : "Je suis plus à l'aise aujourd'hui. Même quand on vieillit, on peut progresser. Je peux être plus précise, plus souple. Je suis contente." Seule petite pointe d'amertume : "J’ai un peu de frustration de ne pas avoir été danseuse." Mais comme en témoigne le titre de son livre, tout passe...