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G.P.
Alors qu'il est à l'affiche de la pièce de théâtre "L'un de nous deux", Christophe Barbier revient sur le temps médiatique et politique qui vient de s'écouler, notamment sur le mouvement des "gilets jaunes".

Christophe Barbier éditorialiste, oui. Mais le journaliste est également homme de théâtre. Depuis plus de 30 ans, il prend plaisir à réciter des textes sur les planches. En cette rentrée, il est à l'affiche de L'un de nous deux, au théâtre du Petit Montparnasse, à Paris. Dans Culture médias sur Europe 1, il revient sur sa première casquette : son rôle d'éditorialiste.

"L'éditorialiste oblige les gens à se construire leur propre opinion"

Les éditorialistes ont été l'objet de nombreuses critiques lors du mouvement des "gilets jaunes", accusés d'être trop partisans et pas assez objectifs. Christophe Barbier, éditorialiste à L'Express et BFM TV, n'était pas épargné. En juillet, CheckNews.fr de Libération s'était même interrogé pour savoir si Christophe Barbier était vraiment journaliste. "J'ai trouvé ça très intéressant", confie Christophe Barbier. "Lors du mouvement des 'gilets jaunes', les gens nous disaient : 'vous, les éditorialistes, n'êtes pas des journalistes, vous prenez parti'. Mais oui !", assume-t-il.

Pour Christophe Barbier, le travail de l'éditorialiste fait partie intégrante du journalisme. "Le journalisme commence par le reportage - dire ce qu'on voit - mais au bout du journalisme, il y a aussi, une fois que les faits sont établis, que le commentaire et l'analyse ont été déroulés, un petit plus qu'il faut ajouter : c'est la prise de parti", indique l'homme à la célèbre écharpe rouge. "L'éditorialiste oblige les gens - non pas à obéir - mais à se construire leur propre opinion", poursuit-il.

"On est sorti d'une année très agressive"

Pour autant, Christophe Barbier reconnaît que l'actualité politique a poussé les uns et les autres dans des extrêmes. "On est sorti d'une année très agressive, très violente, très péremptoire dans la prise de position des uns et des autres, moi y compris", confesse le journaliste. "Il faut peut-être passer à une année où l'on va poser les choses pour mieux les expliquer, être plus professeur et moins procureur", conclut-il.