Bernard Werber : "La fois où je suis allé chez Ruquier, le journaliste n’avait pas lu le livre"

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Aurélie Dupuy , modifié à
Le romancier des "Fourmis" sort une version augmentée de son encyclopédie. Au micro de Philippe Vandel, il a réglé quelques comptes, entre les lignes.
INTERVIEW

L’histoire du Radeau de la méduse, de la couleur bleue, la règle du micropénis en littérature ou encore l'histoire des Lilliputiens ? Ces étranges miscellanées se retrouvent tous dans L’encyclopédie du savoir relatif et absolu, livres 1 à 11 et suppléments, du non moins curieux Bernard Werber. Le pavé, sorti initialement en 1993, a été régulièrement augmenté pour atteindre les 700 pages dans la dernière version commercialisée le 31 octobre 2018.

Dans ce roman encyclopédique, l'auteur glisse une multitude de petites histoires et de savoirs. Invité samedi dans Le Grand Journal de Philippe Vandel, il en a détaillé certains.

"Un personnage rigolo". Dans l'un des passages du livre, Bernard Werber émet l'hypothèse que l’avenir est aux acteurs. Selon lui, tels des caméléons, ils peuvent réussir à faire croire à tout. Par exemple, un peintre bon acteur est capable de convaincre qu’une toile monochrome est une œuvre d’art, écrit le romancier, qui a vu sa théorie naître dans son esprit avec l'élection de Ronald Reagan. "Qu’un type se retrouve à la tête du pays le plus puissant alors qu’il est acteur, ça veut dire que tout ce qu’on demande à nos chefs et aux gens importants, c’est de faire un personnage rigolo, et c’est aussi la réussite de Trump", assure l'auteur, qui résume ainsi le monde à une question d'image.

"Ça a été coupé". Il poursuit d'ailleurs son raisonnement : "Il y a des gens qui écrivent bien les bouquins et des gens qui passent bien à la télé. Ce n’est pas forcément les mêmes", glisse-t-il, avant de parler de sa venue dans l'émission On n'est pas couché, sur France 2, avec une certaine aigreur. "La fois où je suis allé chez Ruquier, le journaliste n’avait pas lu le livre, il avait fait semblant de l’avoir lu mais je m’en suis rapidement aperçu et je l’ai signalé", en disant 'Je vois que les pages sont collées, vous êtes en train de l’ouvrir en direct.' Malheureusement, ça a été coupé. Je pense qu’il jouait le critique qui n’avait pas aimé le livre alors qu’il ne l’avait pas ouvert", tacle le romancier, qui ne semble pas en très bons termes avec Yann Moix.