Ary Abittan clame son amour de la chanson française : "C'est le bonheur d'être triste"

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Aurélie Dupuy
Le comédien a évoqué sa passion secrète pour la chanson française au micro d'Europe 1. Il considère les grands interprètes comme des acteurs.
INTERVIEW

S'il ne devait en rester qu'une, ce serait Avec le temps de Léo Ferré. Au micro de Bernard Poirette, l'acteur Ary Abattan a fait une déclaration d'amour à la chanson française en marge de son passage à Europe 1.

"Ce sont des acteurs". Lama, Bécaud, Ferré, Dassin... Le comédien adore les grands noms de la chanson française. "J’aime les paroles, la façon dont ils chantent parce qu’ils ne font pas que chanter. Ce sont des acteurs. Quand Jacques Brel chante Ne me quitte pas, c’est fou. Il était liquide. Il vomissait évidemment à chaque représentation. S’il en faisait deux, il vomissait deux fois. Il jouait chaque mot, chaque virgule de sa chanson. C’est de la nostalgie pour moi, c’est le bonheur d’être triste. J’aime la chanson française pour ça."

Entendu sur europe1 :
Mon père est chauffeur de taxi, je m’asseyais à côté de lui. Il me donnait les pourboires et toute la journée, on écoutait de la chanson française à la radio.

"Je voyais que ça le rendait heureux". Cette nostalgie lui vient aussi d'un souvenir d'enfance. "Mon père est chauffeur de taxi, je m’asseyais à côté de lui. Il me donnait les pourboires et toute la journée, on écoutait de la chanson française à la radio. Les Sardou, Aznavour, je voyais mon père chanter. Je voyais que ça le rendait heureux. J’essayais de les apprendre. Je les copiais, je les écrivais sur une feuille blanche. Je mettais la cassette en arrière, je reprenais chaque mot. J’ai adoré les retranscrire, les jouer et les chanter". Il aime d'ailleurs toujours pousser la chansonnette. "Je participe aux Enfoirés, ça me plaît bien." De là à passer du comique à la chanson, Ary Abittan estime l’affaire "très compliquée. J’aime chanter mais il faut qu’il y ait toujours une connerie derrière."