Emmanuelle Béart 2:39
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Céline Brégand
Emmanuelle Béart et sa sœur Eve ont réuni une vingtaine d'artistes pour créer "De Béart à Béart(s)", un album hommage à leur père, le chanteur Guy Béart. Un disque sur lequel chaque artiste a eu la liberté de s'approprier les titres du monstre de la chanson française, comme l'explique Emmanuelle Béart sur Europe 1 mercredi.
INTERVIEW

Alain Souchon, Laurent Voulzy, Maxime le Forestier, Julien Clerc, Christophe, Thomas Dutronc, Akhenaton, Catherine Ringer, Pomme, Carla Bruni, Clara Luciani ou encore Brigitte font partie des artistes qui ont participé à l'album "De Béart à Béart(s)" sorti le 12 juin dernier. Un album hommage au chanteur Guy Béart décédé le 16 septembre 2015, et créé par ses filles Emmanuelle et Eve sur une idée de Charles Aznavour. Invitée de "Culture médias" mercredi, Emmanuelle Béart explique qu'elle a donné toute liberté aux chanteurs et aux chanteuses pour modifier et ainsi s'approprier les chansons de son père.

"Qu'on est bien dans les bras d'une personne du genre qui nous va"

Emmanuelle Béart et Thomas Dutronc ont par exemple changé une partie du texte du titre "Qu'on est bien" de Guy Béart, datant de 1958. Une chanson qu'ils interprètent tous les deux sur cet album hommage. Dans une démarche d'inclusivité, ils ont ainsi remplacé les paroles "Qu'on est bien dans les bras d'une personne du sexe opposé!" par "Qu'on est bien dans les bras d'une personne du genre qui nous va".

Une démarche qui s'inscrit dans une volonté de "faire évoluer" cette chanson pour Emmanuelle Béart. Son père lui-même "quand il reprenait de vieilles chansons françaises, changeait des mots", rappelle-t-elle. "Il trahissait avec tendresse", résume la chanteuse et comédienne. "Je suis sa fille et j'ai pensé que c'était dans sa veine à lui que de faire avancer cette chanson dans notre époque, et dans les nouveaux couples et les nouvelles familles d'aujourd'hui", souligne-t-elle.

De la même manière la rappeur Akhenaton (IAM) a transformé la chanson "Qui suis-je ?" en "Qui sommes-nous ?". Des transformations et des libertés d'interprétation encouragées par Emmanuelle Béart. "Je voulais que [les artistes] s'approprient les chansons, qu'elles deviennent les leurs", explique-t-elle. "Je ne voulais pas qu'on reste chez Béart comme dans un musée, et que donc chacun y mette son identité".