Le premier starting-block a été breveté dans les années 1920. 4:04
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David Castello-Lopes , modifié à
Lundi, dans "Historiquement vôtre", David Castello-Lopes a raconté les origines des starting-blocks. Dès l'Antiquité, des athlètes grecs avaient inventé un dispositif pour permettre aux coureurs de partir en même temps. Mais le premier starting-block a été breveté en 1927. 

Chaque jour, dans Historiquement vôtre, David Castello-Lopes propose de découvrir les origines d'un objet connu. Lundi, le chroniqueur s'est penché sur les starting-blocks, ces appareils dans lesquels les sprinteurs posent leurs pieds avant le top-départ d'une course. 

"Dans la course à pied, où le moment crucial est le départ, il faut être absolument sûr que personne n’est parti même un centième de seconde avant les autres. Et les Grecs, dans leurs Jeux olympiques, avaient déjà inventé un dispositif qui paraissait vraiment compliqué, pour être sûr que les coureurs partent au même moment. Ça s’appelait un hysplex.

Cela pourrait être le nom d’une boîte de nuit des années 80, mais c’était une version un peu rudimentaire de ce qu’on utilise pour les courses de chevaux : un portillon qui s’ouvre au même moment pour tous les concurrents, et dont l’ouverture signale à tout le monde le début de la course. 

Un brevet déposé en 1927

Mon histoire reprend à la fin du 19eme siècle, au moment où le sport moderne se développe. À ce moment là, il commence à y avoir des épreuves d’athlétisme un peu partout. Et à la fin des années 1880, simultanément en Australie et aux Etats-Unis, il y a des coureurs qui comprennent que s’il veulent partir plus vite et plus fort, c’est beaucoup mieux de partir accroupis que debout.

Assez vite, tout le monde commence donc à partir accroupi. Sauf que pour que les pieds ne glissent pas au moment du départ, il faut qu’ils aient quelque chose sur lequel s’appuyer. Or, à l’époque, le sol des stades était en terre, donc on pouvait y creuser des trous. Et c’est ce qu’ont fait les coureurs pendant des dizaines d’années : un trou pour chaque pied.

Sauf que si on revient à l’idéal d'une même règle pour tous, laisser les coureurs faire leurs trous n'est pas idéal. En 1927, pour contrer cela et pour rendre les départs plus efficaces, un monsieur dépose donc le premier brevet pour des starting-blocks. Ces derniers ont mis du temps à s'imposer, et étaient facultatifs au début. Ainsi, aux JO de 1948 à Londres, certains coureurs en utilisaient, d’autres pas. Ce qui, du point de vue de l’égalité, n'était pas terrible.

Des évolutions technologiques 

Mais les starting-blocks ont fini par devenir obligatoire. Et l’une des raisons qui fait que c’est obligatoire aujourd’hui, c’est que les starting-blocks ne sont plus seulement des starting-blocks. C’est aussi le plus souvent d’eux qu’est émis le signal de départ des courses. Objectif : être bien sûr que tout le monde entende le top départ au même moment, à la milliseconde prêt. Car un son déclenché d'un côté de la piste mettra plus longtemps à atteindre le coureur le plus éloigné. 

Par ailleurs, les starking-blocks sont maintenant équipés de capteurs qui détectent les faux départ. Et donc, ils remplissent de plus en plus cette fonction essentielle au sport qui est de s’assurer que tout le monde est soumis aux même règles.