Hadopi fait peur aux Français

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Franck Richard , modifié à
Lancée officiellement mardi, Hadopi dissuade déjà les internautes à pirater de la musique.

Depuis mardi, le système Hadopi est entré en vigueur. Une nouvelle qui fait peur à bon nombre d’habitués du téléchargement illégal. C'est ce qu’indiquent les résultats d'un sondage Ifop à l’initiative du Syndicat National de l'édition Phonographique, et relayé jeudi matin par le Parisien / Aujourd'hui en France.

L’enquête réalisée par l'Ifop début juillet, sur un échantillon de mille personnes, révèle que 69% des personnes interrogées seraient prêtes à arrêter de pirater si elles encouraient une amende de 1500 euros ou la suspension de leur abonnement à Internet, ce que prévoit la loi Hadopi.

Toujours selon cette étude, 77% des sondés se disent prêts à surveiller l'usage qui est fait de leur connexion ou de leur ordinateur par leurs proches en cas de sanction potentielle. Et 66% affirment que la réception d'un courrier d'avertissement les inciterait à se tourner vers des offres légales.

La guerre au téléchargement illégal est déclarée

Depuis mardi, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet est officiellement en mesure de débuter son action de dissuasion. Et celle-ci est déjà bien huilée : ce sont les ayants droits qui devront eux-mêmes avertir le policier du web en lui signalant les sites hors la loi, et surtout ceux qui les fréquentent.

Le texte définitif prévoit deux avertissements : le premier par mail, le second par lettre recommandée six mois plus tard. En cas de récidive, un peine de suspension de l’abonnement internet pour une durée maximale d'un mois (au lieu d'un an dans le projet initial) et une amende de 1 500 euros pourront être infligés.

Le dernier décret d'application nécessaire au fonctionnement de l'Hadopi a été publié au Journal officiel mardi. L'Hadopi enverra ses premiers mails d'avertissement fin septembre, alors que les logiciels destinés à sécuriser la connexion internet d'un abonné ne sont pas encore disponibles. Des consultations sur ce sujet sont en cours et devraient faire l'objet d'une synthèse à la rentrée.