Police 1:09
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Inès Zeghloul avec AFP / Crédits photo : Henrique Campos / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
En marge d'une marche contre les violences policières, une voiture de police a été attaquée samedi à Paris. Un mineur sera jugé pour violences et dégradations aggravées tandis qu'un majeur sera présenté mardi à un magistrat, soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque de cette voiture.

Un mineur sera jugé pour violences et dégradations aggravées tandis qu'un majeur sera présenté mardi à un magistrat, soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque d'une voiture de police samedi lors d'une marche contre les violences policières, a appris l'AFP lundi auprès du parquet de Paris. Le mineur est convoqué devant un juge des enfants pour violences et dégradations aggravées par les circonstances qu'elles ont été commises en réunion et sur personne dépositaire de l'autorité publique ou bien d'utilité publique, a indiqué le ministère public. 

Concernant le majeur, sa garde à vue entamée samedi peu après la manifestation s'est prolongée dimanche et lundi jusqu'en fin d'après-midi, avant que le parquet ne décide de son déferrement. Le ministère public indiquera mardi matin les suites judiciaires données.

Cinq personnes placées en garde à vue

Dans ce dossier, cinq personnes au total ont été placées en garde à vue, mais le parquet a précisé que les trois autres, un homme, une femme et une mineure, ont été relâchées, car elles ont été mises hors de cause par les investigations confiées à la Sûreté territoriale. L'entourage du préfet de police Laurent Nuñez a par ailleurs indiqué que celui-ci avait décidé de ne pas ouvrir d'enquête administrative sur le policier qui a sorti son arme pour faire reculer des manifestants, alors que sa voiture était attaquée.

"Il n'y a aucun soupçon de faute professionnelle" de la part du fonctionnaire, a-t-on ajouté. "Le préfet de police a appelé chacun des fonctionnaires (qui se trouvaient dans le véhicule pris à partie) pour les féliciter et leur adresser son soutien", a ajouté l'entourage. Samedi, lors cette manifestation partie de la gare du Nord, une voiture de police, coincée dans la circulation, avait été attaquée "à coups de barre de fer", selon la préfecture de police, par plusieurs individus vêtus de noir.

L'un des policiers était alors brièvement sorti du véhicule, arme à la main pour tenir à distance les manifestants. Une intervention d'autres policiers avait ensuite "permis de faire cesser l'action et mettre à l'abri" les policiers présents dans le véhicule, avait expliqué la préfecture. Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule et trois d'entre eux ont été "blessés légers" aux cervicales, a dit samedi Laurent Nuñez.