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Val-d'Oise : procès requis pour un gynécologue accusé de viol par des dizaines de patientes

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : DAMIEN MEYER / AFP . 1 min
Val-d'Oise : procès requis pour un gynécologue accusé de viol par des dizaines de patientes
Val-d'Oise : procès requis pour un gynécologue accusé de viol par des dizaines de patientes © DAMIEN MEYER / AFP

Un procès a été requis à l'encontre de Phuoc-Vinh Tran, ancien gynécologue, par le parquet de Pontoise. Il accusé d'avoir commis 79 viols et 16 agressions sexuelles sur 92 patientes, avec une première plainte datant de 2013. Certaines plaintes ont obtenu des non-lieu, en raison de la prescription des faits.

Le parquet de Pontoise a requis un procès devant la cour criminelle départementale du Val-d'Oise pour un ancien gynécologue accusé d'avoir commis 79 viols et 16 agressions sexuelles sur 92 patientes, a-t-on appris lundi d'une source proche du dossier.

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"Les gestes identiques décrits par l'ensemble des patientes, à savoir des mouvements de va-et-vient répétés avec les doigts à l'intérieur de leur vagin, accompagnées de caresses sur le ventre, le pubis, les cuisses, les fesses, voire le clitoris, dans le but de les stimuler sexuellement, ne peuvent s'analyser comme des gestes à visée médicale", affirme le ministère public dans son réquisitoire définitif dont l'AFP a eu connaissance, confirmant une information du média Les Jours.

"Concordance des déclarations des victimes"

Daté du 20 décembre, le document de 94 pages revient sur la très longue procédure judiciaire ouverte par le dépôt d'une première plainte en juin 2013 contre Phuoc-Vinh Tran, né au Vietnam et ayant fait ses études en France.

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Les enquêteurs vont étendre les recherches à l'ensemble de la patientèle du gynécologue qui exerçait de longue date à Domont, petite ville située à une quarantaine de kilomètres au nord de Paris. Il revient désormais au juge d'instruction de décider éventuellement son renvoi en procès.

"La théorie du complot fomenté à l'encontre" du médecin, aujourd'hui âgé de 74 ans, "est formellement exclue eu égard à la concordance des déclarations des victimes", signale le parquet.

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Depuis le début de l'instruction, le gynécologue a toujours contesté les accusations de viols et d'agressions sexuelles portées contre lui, accusant les plaignantes de lui faire "un procès d'intention".

Non-lieu requis pour trente-six plaintes en raison de la prescription des faits

Âgées de 18 à 52 ans au moment des faits, les dizaines de femmes qui se sont constituées partie civile dans ce dossier n'ont d'autres lien que d'avoir un jour consulté ce praticien.

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Représentant une quarantaine d'entre elles, Maître Franck Levy a confié à l'AFP que ses clientes sont aujourd'hui "très énervées contre la justice" face à la durée de la procédure et "très énervées contre la médecine et les gynécologues".

Le parquet de Pontoise a par ailleurs requis le non-lieu pour trente-six autres plaignantes, en raison de la prescription des faits. Faute de charges suffisantes, une trente-septième plainte est également écartée du réquisitoire.

Contacté par l'AFP, Maître Jean Chevais, avocat du docteur Tran, n'a pas souhaité faire de commentaire.