Dans cette ville de Saint-Sébastien-sur-Loire, le placement en garde à vue jeudi de Joël Guerriau pour avoir possiblement drogué à son insu une députée en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle résonne comme une déflagration. Cette affaire risque en effet de résonner bien au-delà de cette commune de près de 30.000 habitants au sud de Nantes, dont cet ancien cadre du secteur bancaire a porté l'écharpe tricolore de 1995 à 2017.
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Engagé dans le parti d'Édouard Philippe
Pour les habitants de la commune, le choc est immense. "C'est un bon maire, mais là, droguer quelqu'un, je trouve ça faux", explique une riveraine au micro d'Europe 1. "On a participé à sa campagne municipale, c'est d'autant plus surprenant", s'étonne aussi un habitant. "Ça peut faire du bruit partout".
Joël Guerriau, 66 ans depuis le 9 novembre, venait juste d'être élu pour la troisième fois sénateur de Loire-Atlantique sous l'étiquette Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Ce dernier était d'ailleurs venu en personne lui apporter son soutien début septembre à Saint-Sébastien.
C'est dans cette commune que ce natif de la Moselle a véritablement lancé sa carrière politique en étant élu maire à l'âge de 37 ans. Une fonction qu'il a ensuite occupée plus de deux décennies, jusqu'à devoir céder son siège en 2017, en raison du non-cumul des mandats, à son premier adjoint d'alors, Laurent Turquois. Jeudi, ce dernier s'est refusé à tout commentaire.