Procès du meurtre de Lola : l'émotion est encore vive à Lillers, ville où l'enfant et son père sont enterrés
Il y a trois ans, le meurtre de Lola, fillette de 12 ans retrouvée morte dans une valise, avait suscité une vive émotion en France. Le procès de Dahbia Benkired, algérienne de 27 ans sous OQTF, s'ouvre ce vendredi à Paris. À Lilliers, dans le Pas-de-Calais, où est originaire une partie de la famille de Lola, les habitants sont encore très marqués et demandent justice.
Une tête blonde aux joues rondes et aux yeux bleus. Personne n'a oublié dans cette commune du Pas-de-Calais le visage de Lola, comme le confirment Isabelle et Christine, deux riveraines : "La petite a été massacrée. Ça nous a touchées parce qu'on est maman. Ça peut arriver à n'importe lequel de nos enfants. Un drame effroyable, une aberration. Il n'est pas permis de voir des choses comme ça".
"L'État n'y est pas pour rien"
Une affaire qui avait provoqué une vive émotion partout en France. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes d'ailleurs aux obsèques de Lola, à Lillers. Son frère avait pris la parole lors de la cérémonie. C'était il y a trois ans : "Ma petite soeur adorée, malheureusement, tu es partie beaucoup trop tôt. J'ai même pas pu te dire à quel point je t'aimais".
Ce vendredi, le procès de Dahbia Benkired s'ouvre aux assises de Paris. La principale suspecte, une algérienne de 27 ans, sans papier, interdite de séjour en France, était à l'époque sous le coup d'une obligation de quitter le territoire. Des habitants réclament aujourd'hui justice.
"Une OQTF, on part du principe qu'elle n'avait rien à faire sur notre territoire. L'État n'y est pas pour rien. Pour la famille, ça n'est pas pardonnable". Des riverains qui pensent aussi au père de Lola, la deuxième victime indirecte de ce meurtre selon eux. Inconsolable, il a replongé dans l'alcool et est aujourd'hui décédé.
