Il fait tomber son téléphone... et un réseau de trafic de drogue

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Neuf personnes sont jugées depuis jeudi par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy pour trafic de stupéfiants © AFP
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avec AFP
Une enquête qui a commencé de façon inhabituelle. Neuf personnes sont jugées depuis jeudi par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy pour trafic de stupéfiants, une affaire qui a débuté de manière étonnante par la trouvaille d'un passant.

Neuf personnes sont jugées depuis jeudi par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy pour trafic de stupéfiants, une affaire qui a débuté de manière étonnante par la trouvaille d'un passant, tombé sur le téléphone d'un des suspects.

 

Photos et vidéos de liasses de billets

L'enquête a commencé de façon "inhabituelle", a souligné la présidente Mireille Dupont. Ce trafic, actif depuis un certain temps, ne serait pas tombé sans l'extraordinaire trouvaille faite par un passant, le 8 août 2020 : un téléphone portable allumé, sans code de déverrouillage, gisant à Rixheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin).

Rapporté aux enquêteurs, son contenu ne fait aucun doute : photos et vidéos de liasses de billets ainsi que de résine et d'herbe de cannabis confirment l'existence d'un trafic. Dans la foulée, une enquête est ouverte par le parquet de Mulhouse pour retrouver son mystérieux propriétaire.

Un cercle restreint de proches

Identifié rapidement, celui-ci semble être le donneur d'ordres, à la tête d'une véritable entreprise d'importation et de revente de produits stupéfiants. Bien au courant des techniques policières, il travaillait avec un cercle restreint de proches, qui l'aidaient à effectuer des commandes et des livraisons mensuelles, de plusieurs centaines de kilos de stupéfiants, en provenance du Maroc, de Belgique, des Pays-Bas ainsi que du Luxembourg.

Trois autres personnes participant au même trafic ont d'ores et déjà fait l'objet d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, sorte de plaider coupable à la française, pour lesquelles ont été retenues des peines allant de un à deux ans d'emprisonnement ferme. Le procès doit se poursuivre jusqu'à mercredi.