Émeutes urbaines : «J'ai voulu suivre le mouvement», jusqu’à 2 ans de prison ferme pour l’attaque du commissariat d’Elancourt

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Jean-Baptiste Marty // Crédit photo : Loïc Venance/AFP , modifié à
Six mois après les émeutes urbaines qui ont touché de nombreuses villes de France à la suite de la mort du jeune Nahel, cinq prévenus comparaissaient hier après-midi devant le tribunal de Versailles. Ils sont suspectés d’avoir attaqué une voiture de police et le commissariat d’Élancourt avec des mortiers.

Six mois après les émeutes urbains qui ont touché de nombreuses villes de France suite à la mort du jeune Nahel, cinq prévenus comparaissaient hier devant le tribunal de Versailles. Le regard sévère, la présidente fixe un à un les cinq prévenus. "Pourquoi étiez-vous dans ces émeutes ?", interroge la présidente avec autorité. L’un d’entre eux, la petite vingtaine, se justifie maladroitement : "J’ai voulu suivre le mouvement". Pour lui, c’est la faute des policiers avec qui il a eu des différents auparavant.

"C'est comme si la France gagnait une coupe"

La présidente reste bouche bée. Un autre prévenu prend la parole. Ce dernier dit avoir été influencé en regardant les vidéos sur les réseaux sociaux. Puis enchaîne : "C’est comme si la France gagnait une coupe" à ce moment-là. Des paroles qui choquent un des policiers attaqués ce soir-là, et présent dans la salle : "Comparer ces violences-là à une célébration d’une victoire de foot montre que cela dépassait largement le cadre du décès du jeune Nahel qu’on a connu à Nanterre".

Aucun des prévenus ne semble mesurer la gravité de leur geste. La présidente lance alors d’un air sarcastique : "C’est peut-être parce que vous vouliez manifester votre joie ?". Tous baissent le regard. Quatre sont finalement condamnés, les peines de quatre des cinq prévenus vont de un à deux ans de prison ferme. Le dernier étant relaxé.