Deux mètres en moins en deux ans : faut-il s'inquiéter du changement de taille du mont Blanc ?
Selon les mesures réalisées par les géomètres-experts de Haute-Savoie et dévoilées ce jeudi, le mont Blanc a perdu 2,22 mètres en deux ans, passant de 4.807,81 à 4.805,59 mètres. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, le réchauffement climatique n'est pas la première cause de cette perte d'altitude.
4.805,59 mètres, soit 2,22 mètres de moins en deux ans. Le mont Blanc , plus haut sommet de France et d'Europe occidentale, a perdu en altitude depuis 2021, selon les mesures réalisées par les géomètres-experts de Haute-Savoie et dévoilées ce jeudi. Si ces chiffres semblent inquiétants, ils doivent être pris avec recul, a précisé d'emblée le groupe de géomètres-experts. En effet, d'autres facteurs que le réchauffement climatique sont à l'origine de cette variation de taille. D'ailleurs, depuis le lancement de la campagne de mesure du mont Blanc en 2001, le plus haut sommet de France n'a jamais été mesuré à la même hauteur.
Sa plus haute altitude a été mesurée en 2007, avec un pic à 4.810,90 mètres, selon les données des géomètres-experts de Haute-Savoie, et sa plus basse, en 2019, à 4.806,03 mètres. Une mesure que les géomètres-experts avaient décidé de garder secrète, pour attendre de plus amples explications des scientifiques et ne pas sur-interpréter le résultat. Les dernières mesures, réalisées en 2021, attestaient que le mont Blanc atteignait 4.807,81 mètres. Mais comment expliquer ces variations de tailles ?
La météo, principale cause des variations de taille du mont Blanc
Si la hauteur du mont Blanc a plutôt tendance à baisser depuis 2007, les variations d'altitude sont un phénomène tout à fait normal pour les scientifiques. "Le mont Blanc pourrait très bien être beaucoup plus haut dans deux ans", lors de la prochaine mesure, a d'ailleurs souligné Jean des Garets, président de la chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie.
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En effet, la météo peut avoir des répercussions sur la hauteur du mont Blanc. Si les mois qui ont précédé les mesures ont été pluvieux, la quantité de neige au sommet peut être plus élevée. À l'inverse, comme cela a été le cas ces derniers mois, où la chaleur et la sécheresse ont prédominé, l'absence de précipitation réduit les chutes de neige et donc leur quantité au plus haut point du mont Blanc. Aussi, le vent a un rôle à jouer sur la quantité de neige présente au sommet de la plus haute montagne de France.
Pour l'instant, les glaciers situés au sommet du mont Blanc semblent épargnés par le réchauffement climatique. La fonte des glaces est beaucoup plus visible sur des altitudes plus basses. En raison de la hausse des températures, la plupart des glaciers, comme la célèbre Mer de Glace, fondent de plus en plus rapidement. À l'échelle du monde, plus de 100.000 glaciers sont condamnés à disparaître d'ici 2100.