Incroyable Talent : que deviennent-ils ?

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Amélie Bertrand , modifié à
Si les gagnants ne sont pas des stars, la plupart réussissent à se faire une place sur scène.

La France a un incroyable talent a repris ses droits dès mercredi sur M6, pour une cinquième saison. Contrairement à son homologue britannique, l’édition française n’a pas découvert un phénomène à la Susan Boyle. Mais ses gagnants n’ont pas forcément à rougir de leurs parcours.

A la recherche de contrats

Dès son apparition en France en 2006, Incroyable Talent s’est installé dans un créneau bien particulier : le cirque. D’une part, les apprentis-chanteurs se dirigeaient plutôt vers la Star Academy ou la Nouvelle Star, qui marchaient très fort à l’époque. D’autre part, la présence dans le jury de Sophie Edelstein, directrice artistique du cirque Pinder, a attiré beaucoup d’acrobates et de magiciens en herbe. Des artistes qui, plus que la gloire, recherchent surtout des contrats solides.

Une centaine de propositions

Et pour cela, l’émission semble plutôt bien fonctionner. Ortega, l’un des danseurs du groupe Les Echos-Liés, qui a gagné l’année dernière, ne se plaint pas des retombées. "Dès la diffusion de la première émission, on a reçu 37 propositions", raconte-t-il à Europe1.fr. "Au final, nous avons eu une bonne centaine de demandes".

Même son de cloche du côté de Dominique Lacasse, acrobate finaliste en 2008. "J’ai trois fois plus de propositions qu’avant, dans toute l’Europe", assure-t-il. François Bori, demi-finaliste en 2007, a pour sa part décroché un contrat avec le prestigieux cirque Pinder.

Un accélérateur de carrière

Les gagnants reçoivent la coquette somme de 100.000 euros, qu’il faut savoir réinvestir. "On a monté notre société de production avec l’argent gagné", continue Ortega. "On a monté notre spectacle qu’on auto-produit au Palais des Glaces. Cette salle, ce n’est pas rien, on est très content".

Plus qu’un découvreur de talents, l’émission semble plutôt être un accélérateur de carrière. Pour Ortega, "on y serait arrivé sans ça, mais en beaucoup plus de temps". Les anciens gagnants de l’émission étaient d’ailleurs loin d’être des débutants. Salah et Junior, les premiers vainqueurs, s’étaient déjà fait un nom dans le hip-hop avant de participer à l’émission. Skorpion, arrivé deuxième en 2009, dansait avec Marie-Claude Pietragalla. Pour lui, "ça n’a pas vraiment joué dans sa carrière", explique Ortega.

Aux artistes de se débrouiller

Contrairement à la Star Academy, Incroyable talent ne fait pas de service après-vente auprès de ses gagnants. A eux de se débrouiller avec leur médiatisation. "Il faut continuer à démarcher, à faire du buzz", insiste Ortega. "S’il n’y a pas de véritable motivation, tout s’arrête". Mais cette visibilité peut tout de même lancer quelques carrières. Et Ortega de raconter l’aventure de Florian, magicien finaliste l’année dernière. "Ça lui a non seulement donné des contrats, mais aussi l’assurance pour se lancer pleinement. Ça a changé sa vie", s’enthousiasme-t-il.