Excuses d'Apple sur le ralentissement des iPhone : "C'est un bon début", juge HOP

Emile Meunier était l'invité d'Europe 1 Bonjour.
Emile Meunier était l'invité d'Europe 1 Bonjour.
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Apple a présenté des excuses à ses clients jeudi soir pour avoir ralenti ses anciens modèles d'iPhone. Un acte salué par l'association Halte à l’obsolescence programmée (HOP).

"Un bon début". Pour Emile Meunier, avocat de l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP), invité d'Europe 1 Bonjour vendredi, les excuses d'Apple qui admet finalement avoir ralenti certains anciens modèles d'iPhone est un pas en avant. "Au moins ils reconnaissent officiellement qu'ils ralentissent les téléphones", salue Eric Meunier.

"Certaines interrogations". "C'est un bon début mais ça n'explique pas tout. Il y a quand même des interrogations qui restent en suspens. On ne comprend pas pourquoi les ralentissements arrivent quand un nouveau modèle d'iPhone sort", commence l'avocat même si, plus que la sortie de nouveaux modèles, la date correspond à la période annuelle de sortie des mises à jour du logiciel de l'iPhone (iOS). "Ensuite, pour les batteries il n'y a pas que Apple qui utilise le lithium (la technologie des batteries). Même les voitures Tesla en ont et on n'a pas entendu dire que les appareils ralentissaient", poursuit Emile Meunier.  

Une enquête sur Epson. Dans le même temps, le parquet a également annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "obsolescence programmée" et "tromperie" contre la fabricant d'imprimantes Epson. "Là aussi c'est une bonne nouvelle", a salué l'avocat de HOP qui est à l'origine de la plainte contre le fabricant japonais. "Il est indiqué que les cartouches sont vides, mais quand on fait des tests, il reste 40% d'encre sur certaines cartouches et on sait que l'encre c'est plus de 2.000 euros le litre, ça pose des question", décrit Emile Meunier qui reproche à la marque d'inciter les consommateurs à racheter des cartouches.

D'autres dossiers à venir. Et ces deux cas ne sont qu'un début pour Emile Meunier. L'association enquête actuellement sur d'autres dossiers. "Une tondeuse dont toutes les pièces sont en acier sauf la petite roue qui fait tourner entre la pale et le moteur qui est en plastique. C'est 125cm3 la tondeuse, l'équivalent d'un scooter, on ne comprend pas pourquoi cette pièce est en plastique et pourquoi elle est cachée, c'est la seule qui est encastrée", avance l'avocat. "Les collants qui filent au bout de deux ou trois fois quand ce n'est pas le premier jour alors qu'on les achète un certain prix et qu'on est en mesure de faire des collants qui peuvent durer au moins quelques mois si ce n'est quelques années", poursuit-il. "Et il y aussi un cas sérieux sur des plaquettes de freins de berlines où il y a un grand warning qui nous indique que la plaquette de frein est usée et qu'il faut absolument la changer hors si on fait des tests on se rend compte que en toute sécurité on peut encore rouler plusieurs centaines de kilomètres", conclut-il.