En Chine, Apple censure l'application du New York Times

Les produits Apple sont très appréciés en Chine.
Les produits Apple sont très appréciés en Chine. © GREG BAKER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le site internet du quotidien new-yorkais est bloqué en Chine depuis plusieurs années et plus récemment son contenu n'y était plus accessible depuis l'application.

Le géant américain de l'électronique Apple a confirmé jeudi avoir retiré l'application du New York Times de la version chinoise de sa boutique en ligne, alors que le site Internet du journal se trouve déjà bloqué en Chine depuis plusieurs années. "Depuis quelques temps déjà, l'application du New York Times ne permettait plus d'afficher aucun contenu pour la plupart de nos usagers en Chine, et nous avons été informés qu'elle violait la réglementation locale", a indiqué Carolyn Wu, porte-parole de la marque à la pomme. "En conséquence, l'application a dû être retirée de l'Appstore chinois", a-t-elle poursuivi.

Nombreux sites censurés. Pour les usagers de produits Apple étant enregistrés en Chine, impossible désormais de télécharger depuis la boutique d'applications mobiles du groupe celle du média new-yorkais. D'autres applications (Facebook par exemple) peuvent être téléchargées mais non utilisées - en raison du vaste système de censure mis en place par le régime communiste, qui bloque plusieurs réseaux sociaux et plateformes (Facebook, Instagram, YouTube) et nombre de grands médias internationaux (Bloomberg News, Reuters, Wall Street Journal, Le Monde...).

Une enquête peu appréciée du New York Times. Carolyn Wu s'est voulu rassurante : "Dès que la situation changera, l'Appstore offrira de nouveau la possibilité de télécharger l'application du New York Times en Chine", a-t-elle indiqué. Les autorités communistes semblent dans l'immédiat plus enclines à renforcer les contrôles sur l'Internet local. Le New York Times avait lui même été dans le collimateur de Pékin après avoir publié en 2012 une enquête évaluant la fortune de la famille de l'ex-Premier ministre Wen Jiabao à 2,7 milliards de dollars, un sujet tabou dans le pays. Un journaliste du NYT avait ensuite dû quitter la Chine en janvier 2014, les autorités ne lui ayant pas délivré de visa.