Tournés vers leur huitième

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France-Irlande a commencé dans toutes les têtes. C'est le prochain match des deux équipes, et il revêt une importance déterminante avec l'enjeu de la première place de la poule D. Les joueurs en sont parfaitement conscients et semblent déjà prêts.

Tout est désormais très clair: France-Irlande sera bien le huitième de finale attendu, le match qui livrera le perdant en pâture aux Blacks pour les vrais quarts de finale à élimination directe. La petite victoire du XV du Trèfle face à l’Italie, dimanche, est autant de nature à regonfler le moral des Bleus qu’à leur faire redouter une concentration multipliée dans le camp d’en face. Alors… "Les Italiens ont été très agressifs avec eux, ils leur ont posé des problèmes", rappelle Rémy Grosso en conférence de presse.

"Leur défense est montée les chercher, c’est peut-être un axe de travail, poursuit l’ailier castrais, dernier arrivé dans le groupe et qui pourrait bien jouer à nouveau dimanche. Après, je pense qu’ils ne vont pas se laisser prendre deux fois de suite dans le même secteur. Nous aussi, on a nos arguments. On va faire ce qu’on sait faire. Si on sent qu’on peut les contrer ou les mettre en difficulté sur certains coups, on va évidemment essayer." Pragmatiques, les Français vont être confrontés pour la première fois à un véritable test capital.

Le petit manuel du parfait France-Irlande

A six jours du match à Cardiff, Dimitri Szarzewski se fait déjà très rigoureux dans son analyse: "Il faudra qu’on soit performants dans tous les secteurs. A commencer par la conquête, en touche comme en mêlée, et le jeu au sol. Attention, ils ont tendance à garder le porteur en l’air pour créer des mauls et récupérer le ballon en mêlée. Il nous faudra aussi surveiller le hors-jeu sur leurs lancements, surtout en touche et en mêlée où ils sont assez efficaces. Après, il nous faudra concrétiser nos temps forts et ne pas les regarder jouer. On devra être agressifs en défense, aller les chercher et les bousculer." Voilà pour le petit manuel du parfait France-Irlande.

" On a pu régler tout ce qui n'allait pas "

"On connaît la capacité qu’ils ont à gérer leur match, à alterner et prendre la main petit à petit, se méfie Grosso, qui craint aussi le jeu au pied de ses adversaires. Ils ont beaucoup d’alternance à ce niveau, en l’air comme au sol. Il y aura beaucoup de chandelles et il faudra aller chercher le ballon, il nous faudra être réactifs dans les duels aériens." Benjamin Kayser cite nommément Jonathan Sexton et Conor Murray. Il évoque également la force de l’Irlande "sur les ballons portés". "Pour ça, on a besoin de temps afin de s’imprégner de tous les systèmes, c’est ce qui fera la différence, poursuit le talonneur clermontois. La précision et la discipline, c’est vraiment très important."

Les Bleus devront aussi y mettre du leur dans les rucks. "Quand on arrive à enchaîner les temps de jeu, on met les défenses adverses en difficulté, estime Szarzewski. Sinon, c’est forcément plus compliqué, donc il faut qu’on continue à insister sur ces rucks. On doit y être plus efficaces." Le talonneur du Racing, récent capitaine du XV de France en l’absence de Dusautoir et Papé, "pense que ce match arrive au bon moment". "On a pu régler tout ce qui n’allait pas." Il n’y a plus qu’à prier pour que le trèfle soit à quatre feuilles.

Europe 1 avec Sports.fr