Tennis : comment le stade Pierre-Mauroy s'est transformé pour accueillir la finale de la Coupe Davis

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Justin Morin, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Pas moins de 250 techniciens ont travaillé d'arrache-pied pour installer le court en terre battue qui servira de décor à la finale de la compétition entre la France et la Croatie, qui débute vendredi.

À 9 heures pétantes, mercredi, Yannick Noah et les membres de l’équipe de France de tennis tapent leurs premières balles d’entraînement sur terre battue au cœur du stade Pierre-Mauroy de Lille, à deux jours de la finale de la coupe Davis face à la Croatie

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Mais le week-end dernier, il y avait encore de la pelouse dans ce stade, où le XV de France a battu les Pumas argentins. Et pour passer du vert à l'ocre, il fallait bien un magicien. Son nom ? Philippe Vaillant, Monsieur terre battue de Roland-Garros. "Le laps de temps était vraiment très court" pour transformer "Mauroy" en royaume du tennis le temps d'un week-end, confirme-t-il.

Coupe Davis : comment le stade Pierre-Mauroy s'est transformé pour accueillir la finale

Pelouse scalpée. Concrètement, Philippe Vaillant et ses hommes ont eu 80 heures pour créer un court de terre battue de toutes pièces. D'abord, ils ont scalpé la pelouse, puis déversé 150 tonnes de calcaire pour créer la surface, composée de brique pilée. Ce sont exactement les mêmes matériaux qu’à Roland-Garros. Ils proviennent d’une carrière de l’Oise, alors que les lignes ont été tracés mardi sur de l’huile de lin pour tenir. "On est très peu mécanisés", poursuit Philippe Vaillant. "On travaille beaucoup manuellement avec des outils très simples, comme des rabots, des râteaux, des pelles… Il faut être passionné pour mettre ses mains sur ce matériau. Arriver d'un tas de sable à ça, c'est beau."

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Au-delà du terrain, il faut que l'éclairage soit le même que celui en place vendredi

40 tonnes de matériel. Mais si la terre battue a bénéficié d'une très grande attention, ça ne suffit pas pour assurer le show de la dernière finale de Coupe Davis telle qu'on la connaît avant son changement de formule dès 2019. On compte en plus 40 tonnes de matériel, du chauffage, des enceintes, des lumières, ainsi que des kilomètres de câbles et un écran géant. Pour mettre toute cette mécanique en place, 250 techniciens travaillent depuis ce week-end, 24 heures sur 24. "Au-delà du terrain, il faut que l'éclairage soit le même que celui en place vendredi", observe Sébastien Hette, qui a supervisé toute l’opération. "Tout l'environnement du court doit être en configuration compétition."

Des places encore disponibles. Il ne reste plus que les joueurs et le public, avec 20.000 spectateurs attendus et une jauge qui pourrait atteindre 26.000 personnes. Et des places sont encore disponibles pour assister à un doublé historique après la victoire contre la Belgique, l’an passé. Déjà au stade Pierre-Mauroy.