Samuel Eto'o candidat à la présidentielle du Cameroun : un poisson d'avril qui ne l'a pas fait rire

Samuel Eto'o crédit : Ben STANSALL / AFP - 1280
Samuel Eto'o n'a pas l'intention de se présenter à l'élection présidentielle du Cameroun (image d'archives). © Ben STANSALL / AFP
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M.R. , modifié à
Samuel Eto'o candidat à l'élection présidentielle camerounaise ? Un poisson d'avril fait par le magazine "Jeune Afrique" que n'a pas apprécié l'un des footballeurs les plus célèbres du continent africain.

Dans une interview accordée dimanche au magazine Jeune Afrique, le footballeur Samuel Eto'o annonce qu'il va présenter sa candidature à l'élection présidentielle du Cameroun en 2018. Une déclaration retentissante... mais complètement fausse. Un poisson d'avril monté de toutes pièces par le journal, mais qui n'a pas plu au principal intéressé.

Une interview comme poisson d'avril. "Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas occuper le poste de président de la République", a déclaré le joueur de Konyaspor (Turquie), selon Jeune Afrique. Une interview qui reprend une rumeur déjà lancée le 1er avril 2016 par AfrikMag et reprise dans la journée par France24 et quelques médias africains. Truffée de bons mots et de références footballistiques, cette interview fictive avait pour but de sacrifier à la tradition de la blague du 1er avril.

Une blague qui "porte atteinte à [son] honneur". Mais celle-ci n'a pas fait rire le principal intéressé, Samuel Eto'o. L'ancien joueur du FC Barcelone et de l'Inter Milan a publié dès dimanche un droit de réponse sur son compte Facebook dans lequel il dément vertement cette future candidature. "J'estime que les propos tenus à mon encontre portent atteinte à mon honneur et véhiculent de nombreuses allusions malsaines", commence-t-il son message.

Il accuse alors les deux journalistes auteurs de la fausse interview d'avoir voulu "surfer sur deux éléments pour générer un effet malsain de buzz" que sont l'élection de l'ancienne star du football Georges Weah à la tête du Liberia et "la notoriété que j'ai durement acquise au fil des années dans la pratique du football". Il qualifie ensuite le canular de "malfaisant".

Un manque de respect vis-à-vis du Cameroun. Samuel Eto'o regrette ensuite les propos qu'on lui prête et surtout l'évocation avec trop de légèreté, selon lui, de la crise anglophone : "Une situation qui cause au quotidien la désolation et le deuil dans mon pays". Il demande donc à Jeune Afrique et à France24 de publier sa tribune et annonce qu'il se "réserve le droit d'intenter une action en justice pour diffamation."

Des médias qui rectifient le tir. Jeune Afrique a finalement modifié son article en ajoutant un message précisant qu'il s'agit d'une "interview directement sortie du fruit de notre imagination à l'occasion du 1er avril" et que Samuel Eto'o n'a jamais prétendu se présenter à l'élection présidentielle camerounaise. France24 a, quant à lui, publié des extraits de la tribune de Samuel Eto'o.