Quand les Bleus vont loin en football, une Française est en finale aussi à Wimbledon

Un lien secret entre football et tennis féminin ?
Un lien secret entre football et tennis féminin ? © AFP
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Margaux Lannuzel , modifié à
REMEMBER MAURESMO - C'est une statistique étonnante : les bonnes performances de l'équipe de France en compétition internationale s'accompagnent souvent d'un exploit féminin tricolore à Wimbledon.

Tauziat finaliste quelques jours avant le sacre de 1998, Mauresmo victorieuse avant le fameux coup de boule de Zizou en 2006… C'est une coïncidence appréciée des fans de sport : lorsque les Bleus vont loin dans une compétition internationale, une Française réalise souvent une excellente performance en tennis, au tournoi sur gazon de Wimbledon. On vous l'accorde : la statistique ne fonctionne pas pour l'Euro 2000, remporté par la France. Cette année là, aucune tricolore n'a dépassé le troisième tour du Grand Chelem britannique. L'exception qui confirme la règle ? 

  • 1998 : les Bleus rois du monde, Tauziat en finale

Nathalie Tauziat, vous vous souvenez ? En 1998, la Française, 30 ans, numéro 16 mondiale, crée la surprise en se hissant en finale de Wimbledon. Grâce à son service-volée, Tauziat a notamment éliminé l'Américaine Lindsay Davenport, numéro deux mondiale, avant la finale. Mais la dernière marche est trop haute pour la tricolore le 4 juillet, face à la Tchèque Jana Novotna, déjà finaliste de l'édition précédente. Celle-ci s'impose en deux sets (6-4, 7-6) et la performance de Tauziat passe (presque) inaperçue. 

Et pour cause, tous les yeux sont tournés vers le ballon rond. La veille de la finale de Wimbledon, la France s'est qualifiée pour les demi-finales de "sa" coupe du monde en battant l'Italie aux tirs au but. Vous connaissez la suite, mais on vous la rappelle quand même : les Bleus battent la Croatie en demis (2-1), puis le Brésil en finale, sur le score mythique de 3-0. Pour la première fois de son histoire, la France est championne du monde. Et la génération 98 d'Aimé Jacquet entre dans l'histoire. N'est-ce pas, Didier Deschamps ?

  • 2006 : Mauresmo sacrée, la France finaliste

Le 8 juillet, sur le gazon de Wimbledon, Amélie Mauresmo tient sa revanche. Quelques mois plus tôt, la Française a remporté son premier tournoi du Grand Chelem face à Justine Hénin-Hardenne… mais sur abandon. A Londres, la numéro un mondiale remet les pendules à l'heure et bat à nouveau la Belge, en savourant cette fois sa balle de match après trois sets (2-6, 6-3, 6-4). 

Une victoire à nouveau éclipsée : le lendemain, l'équipe de France renforcée par les retours des retraités Zinédine Zidane, Claude Makélé et Lilian Thuram, disputait (encore) une finale de Coupe du Monde. Interrogée sur la faible médiatisation de son succès, Amélie Mauresmo est bonne joueuse : "Tout le monde va me parler de 2006, quand je gagne Wimbledon et que l'équipe de France de foot est en finale de la Coupe du monde le lendemain, donc qu'il n'y a pas une exposition que j'aurai dû avoir. Mais encore une fois, ma joie a été tellement incroyable, que tout le reste, ce n'est que du papier." Lorsqu'on connaît le dénouement - Zidane expulsé après son fameux coup de boule, défaite de la France aux tirs au buts -, on préfère garder de cette année-là le souvenir du tennis. 

  • Et cette année ?

Si l'équipe de France fait partie des favoris de SON Euro, il semble un peu tôt pour faire des pronostics… Même si on parierait volontiers sur une victoire en finale, mettons sur un coup franc d'un certain Dimitri Payet. Et côté gazon ? Les Françaises les mieux placées à Wimbledon sont Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, respectivement têtes de série… N.31 et 32. Mais on se souvient que la seconde s'est montrée dangereuse face à la numéro 1 mondiale, Serena Williams, à Roland Garros.

Il n'est pas interdit de rêver.